OPINION : Dans environ trois semaines, les officiels vont avoir du travail à essayer de contenir les accès de la fièvre de Songkran. Ils peuvent annuler les vacances, ils peuvent fermer les bars, mais dire aux thaïs qu’ils ne célèbreront pas leur nouvel an sera beaucoup plus compliqué.

Annuler les vacances est une décision évidente pour essayer de limiter le nombre de thaïs qui vivent et travaillent à Bangkok de rentrer auprès de leurs familles dans les provinces pendant les vacances. La population de Bangkok était estimée entre 8.2 millions lors du recensement national de 2010 (oui, un nouveau recensement doit avoir lieu cette année) et près de 10.2 millions dans les estimations les plus récentes, mais ce qui est plus parlant est que pendant la journée la population augmente jusqu’à 15 millions de personnes.

Il n’y a pas moins de 6 millions de personnes qui se déplacent depuis une zone à risque où le COVID-19 est confirmé et dont la santé est menacée, surtout quand des personnes peuvent ignorer qu’elle sont infectées. Par ailleurs lors des vacances de Songkran les thaïs vont voir leurs parents et leurs grands parents, des personnes plus à risque.

Nous comprenons tous que les mesures mises en place contre le coronavirus ont pour but d'aplanir la courbe d’infection du virus, et d’éviter que les systèmes de santé soient débordés et ainsi éviter des morts inutiles. Personne ne veut être tenu responsable.

Les mesures servent également à atténuer l’impact économique de la maladie, mais toutes les politiques mises en place pour limiter la propagation de la maladie semblent s’en occuper également.

Il serait bon que les officiels admettent publiquement que c’est leur objectif. L’objectif ne peut pas être la protection impossible contre la maladie. C’est un virus très contagieux qui se propage comme un feu de broussailles. Il a finalement fini par atteindre le pays, comme partout ailleurs dans le monde. La course au vaccin est lancée. Nous espérons seulement que le temps qu’un vaccin arrive le COVID-19 n’ait pas eu le temps ‘évoluer en COVID-20 ou 21.

Mais, sans interdiction de voyage à l’intérieur du pays, Songkran aura bien lieu. De très nombreux thaïs suivront les conseils pour éviter de propager la maladie, mais les gens voyageront et feront la fête. Les officiels peuvent dire ce qu’ils veulent, Songkran survivra.

Article original : The Phuket News