Malgré le ‘bac à sable’, Patong toujours silencieuse et dans le noir
PHUKET : Après le premier jour du ‘bac à sable’ de Phuket célébré en fanfare hier, Patong reste dans le noir et pleine d’incertitude pendant que les employés luttent pour gagner leur vie.
Le premier ministre Prayut Chan-o-cha était à Phuket hier pour accueillir les touristes étrangers et dire que l'île devait “être fière de sa mission pour le pays.”
“Le ‘bac à sable’ de Phuket ne concerne pas uniquement les habitants de Phuket. Il concerne les habitants de tout le pays, afin que le pays puisse avancer dans le sens de la réouverture du pays entier dans 120 jours.” dit-il.
Cependant, les entrepreneures et employés de Patong restent prudents et inquiets, notamment en raison du fait que la majorité des établissements de divertissement restent fermés.
Le chef du Département des Relations Publiques de Phuket (PR Phuket) Bussaya Chaipeum a déclaré à Khao Phuket que les pubs et les bars de Phuket devaient rester fermés jusqu’à un nouvel ordre provincial.
Cette nouvelle n’a pas été bien accueillie par les employés de la nuit de Patong qui luttent sans revenus en raison des fermetures forcées depuis un an.
“Sao” a indiqué qu’elle avait l’habitude de faire des ménages dans de petites guesthouse de Patong, et qu’elle était sans emploi et n’avait aucun revenu depuis un an.
“Je n’ai plus travaillé à plein temps depuis un an. Maintenant je fais du freelance. J’accepte toutes les offres d‘emploi, mais il n’y a pas beaucoup d’offres d’emploi pour le moment.” dit Sao.
Elle explique que son précédent employeur l’a aidée en la laissant vivre sur place et en la nourrissant. Sao partage son logement avec une collègue et en partageant ses économies.
“SI je peux aider d’autres personnes, je le fais.” dit Sao. “Je ne supporte pas de voir des gens à la rue. Si j’ai des problèmes, ils pourraient m’aider. Mais, aujourd'hui, je me contente d’aider les autres.”
Ailleurs, une masseuse qui travaille dans un salon de massage de Patong Beach, et qui souhaite conserver l’anonymat, explique que ses revenus, habituellement de plusieurs milliers de bahts par jour, sont maintenant descendus à rien. Elle ajoute qu’elle a dû dépenser ses économies et vendre ses bijoux pour pouvoir survivre.
“Je n’ai pas fait un massage depuis trois semaines.” dit-elle.
“Il n’y a aucun client. Avant l’épidémie et les restrictions, j’avais des clients du monde entier et je gagnais B500 par massage plus les pourboires.
“J’ai dû vendre tous mes bijoux et mes accessoires pour couvrir mes frais.” a-t-elle ajouté.
"Quand l’organisation administrative locale a distribué des ‘kits de survie’, je m’y suis inscrite pour ne pas manquer cette opportunité. SI quelqu’un distribue de la nourriture, je vais toujours faire la queue car c’est essentiel pour survivre.
“J’espère vraiment que le ‘bac à sable’ attirera des touristes à Phuket pour que nous puissions regagner de l’argent, même si je n’ai qu'un ou deux clients par jour.” termine-t-elle.
Article original : The Phuket News
https://www.thephuketnews.com/as-the-sandox-launches-patong-is-left-silent-and-in-the-dark-80540.php