PHUKET : Les officiels de la santé de Phuket ont confirmé qu’il étaient chargés de déterminer si des passagers en provenance du Wuhan, en Chine, étaient infectés par une mystérieuse forme de pneumonie qui se développe dans la province du centre de la Chine.

Les officiels du Bureau Provincial de la Santé de Phuket (PPHO) sont à ‘Aéroport International de Phuket depuis samedi pour scanner tous les passagers arrivant par des vols directs depuis Wuhan, a indiqué le chef du PPHO Thanit Sermkaew.

Le scan des passager a été décidé par un ordre direct de Bangkok, dit le chef Thanit.

Hier, le ministre de la santé publique Anutin Charnvirakul a inspecté les mesures de contrôle de l’Aéroport International Suvarnabhumi. Environ 500 passagers arrivent du Wuhan chaque jour, et cependant les officiels de la santé n’ont constaté aucun signe de la pneumonie. 

“Nous avons commencé avec des scans de température corporelle. Six officiels – trois du PPHO et trois de la Division de Contrôle de la Santé de l’Aéroport de Phuket scannent les passagers, ont scanné les premiers passagers d’un vol direct le 4 Janvier à 2h” dit le chef Thanit.

D’autres officiers sont présents pour assister les équipes qui s’occupent des scans, a expliqué le chef Thanit.

“Quatre officiers de l’Hôpital de Thalang sont présents pour assister les équipes, et d’autres hôpitaux sont prêts à fournir du personnel supplémentaire” a t il ajouté.

A ce stade seuls les passagers des vols directs depuis Wuhan sont scannés, a confirmé le chef Thanit.

“Beaucoup de chinois arrivent chaque jour à Phuket” dit il.

Le ministre de la santé publique Anutin a assuré lors de son inspection à Suvarnabhumi que les mesures de surveillance de la maladie étaient appliquées efficacement.

Les passagers montrant des symptômes inquiétant seront immédiatement conduits à l’hôpital et placés en quarantaine, dit il.

Cette décision intervient après une épidémie de cette mystérieuse pneumonie virale qui a affecté 59 personne dans la province du Wuhan, lieu de départ de l’infection.

Les officiels chinois ont indiqué hier que cette pneumonie virale n’était pas un virus du type SRAS qui avait tué des milliers de personnes il y a une dizaine d’années.

L’infection a été signalée pour la première fois la semaine dernière dans la province du Wuhan, une province du centre de la Chine avec une population d’un peu plus de 11 millions d’habitants – ce qui a entraîné des spéculations sur une résurgence du SRAS.

“Nous avons exclu plusieurs hypothèses, notamment le fait que ce soit une grippe, une grippe aviaire, un adénovirus, le SARS ou le Syndrome Respiratoire du Moyen Orient (MERS)” a indiqué la commission de la santé du Wuhan.

La police du Wuhan a arrêté plusieurs personnes la semaine dernière pour avoir fait circuler de fausses informations à ce sujet” indique un article de l’AFP.

La commission de la santé a indiqué que sept personnes sur les 59 infectés sont gravement malades mais aucun n’est décédé. Tous ont été placés en quarantaine.

L’infection s’est déclarée entre le 12 et le 29 Décembre. Plusieurs patients travaillent dans un marché de fruits de mer de la ville qui a été fermé depuis pour désinfection.

Il n’y a aucune preuve de transmission de la maladie d’homme à homme, indique la commission.

“Le lien avec un marché de poisson et d’animaux vivants peut indiquer un risque animal” a déclaré l'Organisation Mondiale de la Santé (WHO).

Les symptômes sont la fièvre, des difficultés respiratoires et des lésions des poumons visibles par radio.

“Ce sont des symptômes communs à de nombreuses infections respiratoires, et la pneumonie est courante pendant l’hiver” dit la WHO.

L’organisation n’envisage pas d’imposer des restrictions de commerce ni de déplacement en Chine.

Article original : The Phuket News