Des victimes de Phuket jettent un sort à leur agresseur
PHUKET : En colère par l’inaction de la police après deux ans, les familles et les victimes d’agressions sexuelles et de tentatives de viol survenues à Bara Para à Pa Khlok, ont organisé une cérémonie pour maudire un homme du village accusé d’au moins 20 fait d’agressions sexuelles sur des enfants de cinq à 18 ans.
La cérémonie, qui consistait à brûler du sel et des piments dans une poêle et à briser une malédiction écrite sur un papier, a été tenue hier au centre communautaire de Tha Sak à Baan Para.
L’homme accusé, qu’ils appellent “Khai”, se promène toujours autour du village, ont indiqué les femmes.
Khai a été libéré sous caution après une plainte prise au sérieux par la police, mais est en liberté depuis les deux dernières années, ont elles ajouté.
Une jeune femme de 17 ans présente pour le rituel, qui a demandé à être appelée “Ann” (pseudonyme) a indiqué qu’après la mort de sa mère, son père l’avait laissée auprès de la famille de sa tante. Mais il n’y avait pas de place dans la maison, et elle a dû trouver un endroit où aller.
Un ami lui a présenté Khai, qui l’a invité à s’installer chez lui et lui a promis de lui donner de l’argent. Quand Ann s’est installée, Khai l’a forcée à le masturber, l’obligeant à fuir la maison dès qu’elle a senti qu’il était sûr pour elle de le faire, dit elle.
Plus tard, quand elle est retournée chercher ses affaires, Khai a tenté de la violer, a ajouté Ann.
Elle a réussi à lui échapper en le frappant, et s’est rendu au poste de police de Thalang, mais la police n’a pas reçu sa plainte car aucun tuteur ne pouvait signer sa déposition, a expliqué Ann.
Également présente au rituel, Chuanpit Ruengdet, 73 ans, a indiqué que ses petites filles avaient été agressées par Khai il y a deux ans. Les enfants étaient alors âgées de 8 et 5 ans.
Mme Chuanpit a expliqué qu’à cette époque sa fille Sontaya, âgée de 20 ans, lui avait rendu visite et avait laissé ses enfants jouer devant la maison.
Plus tard, quand Sontaya est revenue, elle a vu ses filles avec Khai, qui s’est immédiatement enfui en courant. Les fillettes ont alors dit à leur mère que Khai avait touché leurs sexes et avait menacé de les tuer si elles en parlait à quelqu’un, dit Mme Chuanpit.
Mme Chuanpit a aussi expliqué que le cérémonie était organisée parce que Khai reste libre sous caution, et continue à se promener autour du village.
“Nous espérons que les officiels rendront justice et enverront Khai en prison.” dit Mme Chuanpit.
“Nous nous sommes déjà rendues au Provincial Hall et avons discuté avec le vice gouverneur, qui nous a répondu que nous devions laisser la police faire son travail et attendre les poursuites.” a t elle ajouté.
“Si nous ne voyons aucun progrès, nous interviendrons auprès de la Fondation Pavena pour la Protection des Femmes et des Enfants.” dit Mme Chuanpit.
Article original : Eakkapop Thongtub / The Phuket News
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