Tout sur le bouddhisme : Alcool, drogue et désintoxication
Un jour, quelqu’un qui interviewait le Dalai Lama lui a demandé “Quel est votre principal préoccupation concernant l’Homme?” Le Dalai Lama a sagement répondu : “l’Homme”.
Lee Dalai Lama a ensuite expliqué qu’il parlait de priorités mal évaluées. Il observait que l’Homme allait dans la vie sans plan précis.
D’abord, il sacrifie sa santé à l’argent. Puis il dépense son argent pour ‘réparer’ sa santé abîmée.
Puis, il s’inquiète à propos de l’avenir à tel point qu’il ignore le présent. Donc il ne vit jamais dans le présent ni dans le futur.
Il puise de l’eau dans une rivière de chaos tout en sachant qu’il finira quoi qu’il arrive par mourir. A la fin il meurt – sans avoir jamais vraiment vécu.
Ces paroles du Dalai Lama sont succinctes mais sages. Mais nous observons que l’Homme rend plus simple cette tautologie par les vices de l’alcool et plus récemment de la drogue.
Nous les utilisons pour nous distraire de la vérité, observe le Dalai Lama. Les substances toxiques nous font oublier tous nos problèmes... au moins pendant un temps.
Notre principal vice est probablement l’alcool. Nous le glorifions, nous plaisantons à son sujet, nous écrivons toutes sortes de choses à son propos, mais ne nous confrontons jamais vraiment à lui. Nous l’évitons plutôt que de l’affronter.
Il y a même des publications intitulées ‘les Alcoolomanaques’ qui circulent dans ma ville natale. J’ai récemment lu une des copies qui était accolée à une publicité pour un bar appelé le Karma Bar & Grill.
Oui, la plupart d’entre nous savons que le Karma bouddhiste fait référence à un tout d’expériences personnelles de souffrances de la vie, mais la plupart des occidentaux oublient que le cinquième précepte de Bouddha dit “Ne consommez pas de substances toxiques”
Malheureusement, cette taverne insulte le bouddhisme en emmenant les gens dans une mauvaise direction. L’Amérique n’a jamais été un pays bouddhiste, donc je pardonne leur ignorance des principes bouddhistes.
Cependant, ces insultes aux enseignements de Bouddha sont plus qu’une simple insulte à la religion. Ils incitent les gens à consommer de l’alcool et des drogues et, comme l’un de mes lecteurs me l’a récemment fait remarquer, beaucoup de ces personnes deviennent dépendantes.
Le mois dernier, un de mes lecteurs m’a écrit pour me demander ce que l’on pouvait faire pour aider les thaïs qui ont sombré dans l’alcool et la drogue. J’ai trouvé la question intéressante et voulait moi-même y trouver une réponse.
Grâce à mes traducteurs, j’ai pu trouver de très bonnes solutions pour contrer les addictions qui suivent l’échec de la poursuite du cinquième précepte de Bouddha.
Il y a un monastère à Lopburi appelé Wat Tham Krabok ouvert à toutes les personnes dépendantes; thaïes et étrangères. Bien que je n’y sois jamais allé, j’ai trouvé de nombreuses photos de thaïs et d’étrangers ‘en rémission’.
Wat Tham Krabok est souvent appelé le centre de désintoxication de Thaïlande et beaucoup de célébrités y sont passées, comme les musiciens Tim Arnold et Pete Doherty.
Plus de 100,000 personnes ont franchi les portes de ce temple depuis qu’il a commencé à traiter les addictions à l’alcool et à la drogue, il y a plus de 60 ans.
Le temple est réputé pour traiter les addictions au ya bah, plus connu en occident comme ‘speed’, ou plus précisément, methamphetamine.
Ces moines ont même remporté un prix, le fameux prix du service public Magsaysay Award.
Des gens de tous horizons ont trouvé leur chemin dans ce temple. Les anciennes paroles y sont chantées et un purgatif secret, le yaa dtat, y est distribué à l’abri des dizaines de statues de Bouddha.
Entouré par la chaleur des montagnes baignées de soleil et la dignité des arbres ces remèdes émanent des vapeurs des bains que les personnes dépendantes prennent l’après-midi.
Les Bouddhas dorés et les lampes à huile sont perches près d’imposants bâtiments, et les vapeurs es bains proviennent d’une herbe locale, le yaa kah, des végétaux avoisinants et de la citronnelle.
Aux heures calmes, on peut entendre les gens se joindre aux chœurs sous les Bouddhas dorés six fois plus grand qu’eux.
Contrairement à beaucoup de temples bouddhistes, Wat Tham Krabok ne fait pas d’effort pour rester à l’écart des non bouddhistes.
Le temple dispose d’un site internet en anglais et dans cinq autres langues et son supérieur, Phra Atikarn Gitiwanno, y est présent depuis plusieurs décennies.
Accueillant tous les toxicomanes, le temple a créé une fondation appelée la Tham Krabok Foundation.
Les principes Sajja y sont enseignés. Les patients et les moines sont habillés de robes brunes et il faut rester au moins deux semaines dans le temple.
Les patients formulent des vœux sacrés devant un moine et se contraignent à ne pas fumer, s’injecter de drogue ou boire de l’alcool, pour toujours.
Beaucoup de patients trouvent la paix en s’occupant des jardins ou en coupant du bois. L’esprit d’équipe y est développé par l’utilisation d’outils simples permettant d’acquérir de nouvelles compétences artisanales.
Les briques sont fabriquées sur place et de nombreuses personnes apprennent l’art de la céramique. Les patients se mettent au sport dès leur désintoxication entamée et les autres jouent de la musique pendant leur temps libre.
Mais, cette expérience sera différemment perçue par les étrangers, les occidentaux ne connaissant généralement pas les enseignements de Bouddha, le Dharma.
Bien que la plupart des thaïs participent à des sessions de Dharma plus poussées, les enseignements de Dharma n’ont lieu qu’une fois par semaine pour les occidentaux.
La méditation, toutefois, est pratiquée chaque matin et les chants méditatives tous les soirs. Certains patients se remettent tellement bien qu’ils décident de devenir moines eux même.
Si vous ou quelqu’un de votre entourage est dépendant à l’alcool ou la drogue, Wat Tham Krabok peut offrir un chemin vers la guérison.
Pour plus d’informations concernant Wat Tham Krabok, regardez cette vidéo http://watthamkrabok.org/rehabilitation/. Ceux parlant thaï peuvent appeler au : +66 036 266 292.
Tout sur le bouddhisme est une colonne de The Phuket News dans laquelle j’accompagne les lecteurs dans mon voyage exotique à travers le bouddhisme thaï et vulgarise les mythes du bouddhisme. Si vous avez des demandes spécifiques ou des idées d’articles, faites-le nous savoir. Email editor1@classactmedia.co.th, nous ferons de notre mieux pour satisfaire vos envies.