Rien n’est fit pour empêcher les policiers de porter leur arme dans la rue lorsqu’ils ne sont pas en service
PHUKET : Malgré la récente fusillade dans un pub de Samui ou les corps s’empilant victimes d’armes portées sur la voie publique par des policiers qui ne sont pas en service, la police royale thaïe ne considère pas revoir sa position quant aux policiers hors service portant des armes chargées sur la voie publique, dans les clubs les restaurants...
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Pour le major général Chayodom Jintawairoth, Commandant de la sous division du personnel de la police de la Region 8, le positionnement actuel est suffisamment sécurisé.
Citant le ‘Firearms, Ammunition, Explosives, Fireworks, and the Equivalent of Firearms Act’, qui date de 1947, le major général Chayodom dit “Selon la loi, seuls les officiers en service ont le droit de porter une arme en public, ce qui est une politique tout à fait normale. Les officiers en service doivent être armés pour leur protection et pour s’interposer face au crime quand c’est nécessaire. Il n’y a aucun besoin de changer cette politique.”
Après avoir longuement expliqué que les officiers de police portant le grade de capitaine ou un grade supérieur doivent avoir une plaque d’identification de la police sur eux ainsi que leur arme lorsqu’ils sont en service, le général Chayodom a admis que la police royale thaïe “ne dispose pas de consignes concernant le port d’arme sur la voie publique par des policiers qui ne sont pas en service ”.
“Si des officiers qui ne sont pas en service sont impliqués dans un incident au cours duquel une arme à feu est utilisée, ils seront punis après des procédures criminelles et disciplinaires” dit-il dans un communiqué officiel a The Phuket News.
“Si après enquête un policier est jugé coupable d’une ‘telle accusation’ (sic), alors la sanction sera soit de demander à cet officier de quitter les forces de l’ordre volontairement, soit de le licencier de son poste, selon la gravité de ce qui lui est reproche” dit-il.
Cela vaut si le policier est inculpé, que l’enquête soit conclue où en cours.
Le général Chayodom n’a pas répondu aux questions portant sur des affaires en cours impliquant des officiers de la police de la Region 8 dans lesquels des citoyens – la plupart du temps innocents – ont été tués avec des armes portées par des officiers de la police royale thaïe alors qu’ils n’étaient pas en service.
La juridiction de la police de la Region 8 regroupe Samui, ou deux individus ont été abattus et cinq autres blessés dans une bagarre qui a éclaté dans un pub le 23 Septembre.
Le lieutenant Jaerasak Sroisangvarn et Kraisorn Mingsakul, vigile du Camp Beer Pub à Bo Phut, sont morts dans cette fusillade.
Les cinq hommes blessés par balle dans cet incident sont le lieutenant Sitthisak Ngamkhom, le lieutenant Kritsana Boonyin, le vigile du pub Voravit Yimyong, le manager du pub Thepthinnakorn Thongphet et une serveuse, Veerapong Jarusenee.
Les premiers rapports indiquent que la fusillade a éclaté alors que le lieutenant Narongsak Khamjai de la police de Bo Phut a tiré avec son pistolet 9mm dans la foule qui s’amassait en face du pub après une bagarre entre des officiers de police ‘profitant d’une sortie ensemble’ et un groupe de jeunes hommes présents dans le pub.
Narongsak avait été arrêté par la suite, viré des forces de police et inculpé de meurtre et de tentative de meurtre.
Plus près de chez nous, la police doit encore fournir des explications concernant deux policiers de Phuket Town s’entretuant lors d’une fusillade a l’extérieur d’un restaurant de Phuket Town.
La fusillade avait éclaté après que le sergent major Nattachai Phonoy de l’immigration de Phuket a refusé de laissé rentrer le lieutenant Wongsathon Theparan de la police de Kathu et ses amis dans le restaurant Haophan situé près du Seahorse Circle. Le sergent major Nattachai y état le vigile lors d’une soirée de concert.
Le lieutenant Wongsathon a répondu en allant chercher son arme dans son véhicule. Il est ensuite retourné vers le pub et a mis en joue le sergent major Nattachai, puis a tiré en l’air.
Le lieutenant Thamarong Suwanchatree, de la police de Phuket Town, qui dinait dans un restaurant non loin de là s’est rendu sur place pour voir ce qu’il se passait, et a terminé tirant trois balles dans le torse du lieutenant Wongsathon, qui a répondu par des tirs, blessant mortellement le lieutenant Thamarong.
Avec deux officiers morts, la police de Phuket Town doit encore prendre des décisions dans cette affaire.
La police royale thaïe reste silencieuse sur les enquêtes en cours, notamment celle-ci, mais ce n’est rien comparé au mutisme de la police quant à l’affaire de cette femme abattue d’une balle dans la tête par un policier a l’extérieur du bar Saraphan Pleng situé près de Chalong Circle.
La serveuse de ce karaoké, Nootsika Glaseuk, 36 ans, originaire de Ranong, sortait du pub situé juste au coin du poste de police de Chalong, lorsqu’elle a reçu une balle en pleine tête, tirée depuis un pickup qui circulait sur la route.
L’officier des stups le sergent major Sompong Santathiwong s’était rendu le lendemain. Il affirmait que le pistolet avec lequel on avait tiré était bien le sien, mais a nié être l’auteur du coup de feu qui a tué Mme Nootsika.
La police de Phuket tirant “accidentellement” sur quelqu’un n’est pas un phénomène nouveau. En 2013, le sergent Phongsagorn Treeyut de la police de Kathu (maintenant devenue la police de Patong) expliquait jouer avec son arme lorsque le coup est parti, tuant sur le coup Sawitree Kaewnin, une serveuse de 27 ans, alors qu’elle était assise à une table a l’extérieur du Fong Beer Pub situe sur Pang Muang Sai Kor Road a Patong.
La police avait confirmé que le sergent Phongsagorn faisait l’objet d’une enquête, mais aucune conclusion n’a été communiquée au public.
Ce cas faisait suite à celui d’un autre policier, un an auparavant, tuant un homme au milieu de la rue a Phun Phol Soi 11, dans ce qui serait de la légitime défense. Encore une fois, aucune information n’a été communiquée dans cette affaire.
Le commandant de la police provinciale de Phuket le major général Teerapol Thipjaroen a décrit les questions relatives à ces affaires insensées.
“Si vous voulez savoir pourquoi, demandez à l’inspecteur chargé de chaque affaire. Il faut vous adresser a lui” dit-il.
* En répondant formellement à ces questions, le général Chayodom rappelle qu’il n’est que l’officier qui a été désigné pour répondre à ces questions. Ce faisant, cela ne reflète en rien qu’il s’agisse de ses décisions ni de sa responsabilité.
Article original : The Phuket News