
Phuket : Devoir de mémoire?
PHUKET : Alors que le gouverneur de Phuket déclarait qu’il n’y aurait aucune commémoration officielle à la mémoire des 47 touristes chinois morts dans la catastrophe du Phoenix “parce que personne n’en voulait”, les gens gardent toujours la tragédie en mémoire.
Aucune commémoration officielle n’avait été organisée par Aéroports de Thaïlande (AoT) pour les 89 personnes tuées dans le crash du vol One-Two-Go OG269 à l’Aéroport International de Phuket en Septembre 2007, mais pourtant tout le monde se cette catastrophe.
Pour ne pas oublier, le nombre total de victimes du Phoenix n’est pas 47, mais 48. Le plongeur thaï Niphat Kludnak, 37 ans, un membre de l’équipe de sauvetage de Spitz Tech Co Ltd, était décédé le 29 Septembre dernier sur le site du naufrage du Phoenix, à 45 metres de profondeur au sud de Koh Hei (Coral Island), après avoir succombé à des complications dues à des plongées répétées.
Le public se rappellera aussi la confusion qui a suivi et l’embarras de la Thaïlande montrant comment ‘ne pas’ mener d’opération de réponse à une catastrophe. En témoignent les normes de sécurité maritimes appliquées au tourisme de masse à Phuket, et quand les officiels ont mis des jours avant de savoir combien de personnes se trouvaient à bord du Phoenix quand il a coulé, sans même savoir leur noms ni leurs âges.
Le public se rappellera encore les images des corps d’enfants repêchés en mer par les pêcheurs locaux arrivés sur place les premiers pour apporter leur aide. Non gouverneur, nous n’avons pas besoin de commémoration officielle pour nous souvenir de tout cela. Mais il aurait été décent de le faire.
A la place, les officiels se concentre sur ce qu’ils ont annoncé comme leur première intention, convaincre le gouvernement chinois – pas la population – que Phuket est une destination de vacances sûre.
Et les officiels thaïs croient que leurs homologues chinois sont tellement crédules qu’ils croient aux progrès faits en terme de sécurité en mer. Ils sont simplement trop diplomates pour ne pas avouer leur vraie pensée.
Parmi ces ‘avancées’ dans la sécurité maritime à Phuket on retrouve l’obligation de tenir un manifeste de bord, afin qu’en cas de nouvelle catastrophe les officiels puissent identifier précisément qui est mort.
Hormis cela, les autres nouvelles de sécurité sont basée uniquement sur la confiance. Le général Surachate Hakparn, commandant adjoint de la Police Touristique de Phuket, déclarait bien publiquement que sur plus de 400 bateaux opérant dans les eaux de Phuket, 200 ne répondaient pas aux normes basiques de sécurité.
Ce niveau d’honnêteté est bien plus sain que celui du nouveau chef du Bureau Maritime de Phuket, Wiwat Chitchertwong, qui déclarait qu’aucun bateau n’était ‘dangereux’ car ils avaient reçu l’ordre de respecter les normes de sécurité.
Article original : The Phuket News