
Opinion : Une arme pour chaque saison
PHUKET : L'arrestation la semaine du gardien d’une plantation a réussi à surprendre les policiers. Non pas qu’il possédait illégalement une arme à feu, ça ils le savaient déjà. Ce qui les a surpris, c’est que derrière la hutte de la plantation de Srisoonthorn, au centre de Phuket, il cachait un mousquet. Oui, un mousquet – comme à la fin du Moyen Age, mais celui ci artisanal et un peu plus moderne.
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Les paysans et les fermiers du monde entier ont tous des armes à feu pour plein de bonnes raisons, et ce n’était surement pas le problème lors de cette arrestation. Le gardien, M. Kumthong, a agit très aimablement et n’a rien tenté de dissimuler aux officiers en leur indiquant directement ce qu’il possédait et ou il le cachait. La police l’a tout de même arrêté et verbalisé – mais surtout a saisi l’arme.
Les raids anti drogues en cours tout au long de l’année permettent la saisie d’armes à feu de tous types en de nombreuses occasions. La plupart de personnes arrêtées en possession illégale d’une arme à feu sont des jeunes, et beaucoup possèdent des “Thai Pradit”, un revolver artisanal fabriqué pour tirer des cartouches de fusil. Simple, mais tout aussi mortel qu’une arme sortie d’usine.
L’impressionnant nombre de ces armes qui circulent à Phuket peut faire peur. De plus il est compliqué de dire à quelle distance de l’arme la plus proche on pourrait se trouver, n’importe où sur l'île
Tout aussi inquiétant est la facilité avec laquelle ces armes se retrouvent entre les mains des adolescents et des dealers. Même s’il semble que ce soit plus pour le ‘show’ que pour une réelle utilisation, les jeunes et les dealers ne sont pas connus pour leur tempérament patient.
En ce qui concerne les armes à feu, le pays semble vraiment esquiver les balles. Ces revolvers artisanaux illégaux sont fabriquées de manière plus en plus ‘professionnelle’, et très facilement commandables en ligne via les réseaux sociaux.
Heureusement le pays n’a pas atteint des niveaux de meurtres sporadiques et indéterminés comme c’est le cas en occident, comme les carnages de masse dans les écoles par exemple. Et bien que la Thaïlande compte beaucoup de meurtriers, la plupart des meurtres sont liés à des conflits personnels directs, une romance brisée, une dispute d’argent...
Heureusement que la police a suivi le renseignement qui lui a permis de saisir le mousquet. C’est une arme de plus qui ne sera pas utilisée pour tuer. Au cours des dernières années Phuket est resté un endroit à l’abris des crime violents à l’arme à feu. Pourvu que cela continue.
Article original : The Phuket News