Opinion : The Expendables
PHUKET : L’effondrement de Rawai le 11 Août a fait ressortir quelques vérités concernant Phuket et les migrants birmans sur lesquels l'île compte tant.
L’effondrement qui a couté la vie à trois ouvrier birmans et fait huit blessés a attiré l’attention sur un changement d’attitude attendu depuis très longtemps quant au travail réalisé par les migrants birmans à Phuket.
Nous saluons l’attitude du chef adjoint le lieutenant colonel Somsak Sopakarn qui a déclaré que des charges seraient retenues contre les responsables de cette catastrophe. Son message a été clair : les vies des birmans comptent. Il n’y a pas si longtemps, ce n’était pas le cas.
Évidemment nous devrons voir jusqu’où vont les promesses du colonel Somsak une fois que les charges seront retenues et l’issue de cette affaire dans les plus hauts échelons de la bureaucratie, la où les affaires primes. Il est peu probable que les officiels de haut rang veuillent que des développeurs soient tenus responsables quand la tradition veut que qu’il soit plus pratique de mettre la faute sur les victimes– ou au moins sur des personnes moins influentes.
D’après les derniers chiffres du Bureau de l’Emploi de Phuket, en 2016 vivaient à Phuket 61,275 travailleurs birmans légalement déclarés, 37,259 hommes et 24,016 femmes.
Bien sûr il y en a beaucoup plus, les non déclarés, leurs familles, qui travaillent pour B330 par jour, le risible ‘salaire minimum thaï – risible car très peu de thaïs travailleraient pour ce salaire. Le salaire minimum thaï est plus une ‘expression’ qu’autre chose.
Mais ces migrant birmans acceptent ces emplois. Ces gens ont littéralement construit Phuket au cours des deux dernières décennies, et la catastrophe de dimanche l’a prouvé, à grand frais.
Aussi, ils représentent une grande majorité de ceux qui travaillent sur les bateaux de pêche qui opèrent au large de Phuket et ramènent les poissons et les fruits de mer qui sont vendus aux touristes de l'île.
Demandez à n’importe quel employeur thaï, s’il peut engager un birman pour n’importe quel emploi, il le fera. Un petit coup d’oeil dans n’importe quel restaurant local fréquenté par des thaïs – pas les pièges à touristes – et on trouve un birman dans la cuisine ou au service.
Ces gens ont littéralement construit les établissements touristiques et continuent à mettre à manger dans nos assiettes. Et ça, nous devons le respecter.
Article original : The Phuket News