Opinion : Facture salée
PHUKET : La décision de forcer les hôpitaux privés a dévoiler publiquement la liste des médicaments qu’ils donnent à leurs patients, ainsi que les prix auxquels ils les vendent pourrait bien changer la donne. Il semblerait bien qu’à Phuket un peu moins qu’escompté.
Opinion, Santé, Economie, Tourisme, Crime,
Le premier ministre le général Prayut Chan-o-cha n’a pas perdu de temps à apporter son soutien à la résolution de l’assemblée de l’Organisation Mondiale de la Santé (WHO) du 28 Mai, qui demande un “partage public des informations sur les prix réels payés par les gouvernements et les autres acheteurs de produits de santé, et une meilleure transparence sur les patentes pharmaceutiques, sur les résultats des essais cliniques et autres prix déterminants de la chaîne médicale depuis les laboratoires jusqu’au patient final.”
Dès le lendemain, les changement nécessaires à la loi étaient élaborés, et 48 heures après la résolution, le 30 Mai, 353 hôpitaux privés du pays ont été informés qu’ils devaient communiquer les prix de 3,000 médicaments, ainsi que les prix des fournitures et des services médicaux, ce afin que les consommateurs puissent être mieux informés avant de prendre des décisions sur leurs traitements.
Dimanche 9 Juin, la ‘machine de propagande nationale’ a rendu clair dans tous les médias modernes que cette démarche était maintenant obligatoire, toute en signalant que le gouvernement avait obtenu des études montrant que les hôpitaux facturaient des prix supérieurs de 300% à 16,000% aux prix indexés.
De nombreuses plaintes ont été exprimées depuis de nombreuses années par des personnes surfacturées pour des services médicaux de base ou des médicaments, notamment le sac de paracétamol obligatoire qui distribuent les hôpitaux. Mais des facturations surévaluées sont également cachées sous des traitements médicaux plus complexes qui demandent des traitements spécialisés.
La nouvelle loi veut rendre plus saine la compétition entre les hôpitaux en autorisant aux patients plus de liberté dans leur décision d'où prendre les médicaments et traitements dont ils ont besoin.
Mais à Phuket, ou peuvent aller les patients? Les options hospitalières restent les mêmes, soit l’un des trois hôpitaux gouvernementaux (Vachira, Patong ou Thalang), l’Hôpital Provincial de Phuket (aussi appelé Hôpital de l’OrBorJor), le Mission Hospital ou l’un des trois hôpitaux restant, qui appartiennent à la même compagnie.
Les prix pratiqués entre les trois hôpitaux privés créent déjà une différence sur le marché à tel point que le nombre de patient et les services proposés sont des facteurs déterminant dans quel hôpital de Phuket les habitants préfèrent aller.
Et il n’y a aucun signe que les choses vont changer en communiquant ou non les prix des services et des médicaments.
Article original : The Phuket News