Opinion : En finir avec le TM30
PHUKET : Le formulaire TM30 de l’Immigration qui impose aux propriétaires de déclarer sous 24 heures les étrangers résidant dans leurs propriétés est vivement critiqué depuis plusieurs semaines.
Pour les étrangers qui séjourne longtemps dans le pays le problème est certain. Le fait que la loi impose aux propriétaires de remettre ce formulaire aux autorités chaque fois qu’un de leur locataire revient, qu’il soit parti ailleurs dans le pays ou à l’étranger, est un vrai fardeau. Qui veut d’un locataire qui fasse tant d’histoires car il passe d’un endroit à l’autre, qu’il soit là pour le travail ou comme retraité? Mais attendez, ce genre d’étrangers qui dépense ses revenus n’est pas ce que recherche la Thaïlande?
Techniquement, le TM30 ne s’applique pas aux touristes car cette démarche revient aux hôtels ou aux guesthouses, mais à l’ère des plateformes telles que Airbnb, cela devient un problème d’immigration pour les propriétaires qui louent leurs bien aux touristes.
Et entre en action la nouvelle application “Section 38”, baptisée après la section correspondante du Thailand Immigration Act of 1979. La nouvelle application pourrait faciliter cette démarche, si elle fonctionnait.
Pire encore, la nécessité pour les étrangers de redéclarer leur adresse après avoir passé ne serait ce qu’une nuit dans un autre endroit, comme l’impose la Section 37 (c) d’une loi vieille de 40 ans. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du formulaire TM28.
Un délai de déclaration de 24 heure est ridicule pour les étrangers séjournant dans le pays longtemps, surtout s’ils reviennent d’un voyage d’affaire dans le pays. Et pource que qui reviennent en Thaïlande depuis l’étranger, ce problème pourrait se régler simplement en passant l’immigration à l’aéroport.
L’argument qui dit que les ‘mauvais étrangers’ ignoreront cette règle, et ainsi laissent ce fardeau aux ‘bons étrangers’, est imparable.
Tout le monde comprend le besoin pour les étrangers de déclarer leur adresse dans le pays – notamment en gardant à l’esprit la peur qui a envahi la capitale après les récents évènements – mais cette loi et les moyens de la respecter doivent être mise à jour et s’inscrire dans le 21ème siècle.
Article original : The Phuket News