
Opinion : ‘Ressusciter’ les noyés
PHUKET : Depuis le début de l’exercice de la médecine, les professionnels ont tenté de “ramener à la vie les victimes”. Les traitements et procédures pratiqués aujourd'hui sont totalement différentes d’il y a quelques décennies, mais même avec les progrès réalisés seules 45% des victimes d’arrêts cardiaques survivent avant leur prise en charge à l’hôpital.
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Ces statistiques s’appliquent UNIQUEMENT aux ‘pays développés’ ayant un historique sur la sensibilisation à la réanimation cardio pulmonaire, et SEULEMENT pour les personnes qui reçoivent rapidement ce traitement (moins de six minutes après l’arrêt cardiaque).
Les arrêts cardiaques dus à l'hypothermie représente une exception – mais ils sont peu probables à Phuket.
Les victimes d’arrêts cardiaques qui ne reçoivent pas de réanimation cardio pulmonaire n’ont aucune chance de survie.
Sur les 45% qui survivent avant leur prise en charge à l’hôpital, beaucoup souffrent de dommages neurologiques permanents, et peu sont encore en vie un an après l’incident.
La réanimation cardiopulmonaire est une pratique qui peut être enseignée aux enfants dès l’âge de cinq ans. Les leçons dispensées par des instructeurs certifiés durent entre cinq et six heures. Ces cours doivent être répétés tous les deux ans.
L’une des manière les plus évidentes et efficaces de lutter contre les noyades pendant des excursions de snorkelling à Phuket serait de rendre obligatoire ces cours pour tout le ‘personnel maritime’, y compris les “capitaines” de bateaux.
Le problème de la réanimation cardio pulmonaire “uniquement avec les mains”
L’un des plus récentes innovation de la réanimation cardio pulmonaire (CPR) est la version “uniquement avec les mains”.
Les études révèlent que les personnes entraînées à la CPR sont hésitantes à pratiquer cette méthode dans des situations réelles d’arrêt cardiaque. Interrogées pourquoi, beaucoup déclarent ‘avoir peur’ de l’insufflation d’air (bouche à bouche) de cette procédure, et être inquiets de pouvoir contracter des maladies.
La pratique de compression de la poitrine, qui évite l’insufflation, s’avère être aussi efficace que la version complète de cette CPR, à deux exception prêts : la CPR uniquement avec les mains n’est pas efficace en cas d’asphyxie et de noyade.
Cas de victimes ‘Ressuscitées’ par des équipages de bateaux
Une CPR efficace entraîne un ROSC – Retour spontané de la circulation, ou “Reprise” – chez un patient inconscient après une noyade, mais nécessite toujours une assistance respiratoire. A moins que les équipages ne soient entraînés à cette technique complète de CPR, les cas de patient “ressuscités” après avoir été sans pouls pendant une longue période sont très peu probable.
Une CPR réalisée correctement est physiquement épuisant, même pour des secouristes entrainés et expérimentés. Il est physiquement impossible pour une ou deux personnes sans formation de réaliser une CPR correcte et efficace.
Considérant la situation de Phuket, il peut être compliqué pour le personnel médical qui prend en charge ces patients de savoir sur les déclaration de ‘reprise’ sont vraies.
Les ambulanciers écrivent des rapports pour chaque incident, mais ces rapports restent des informations confidentielles sur le patient, et sont difficiles à obtenir.
Il est très probable que ces rapports de “reprise” déclarés par des personnes non formées soient inexacts.
Malheureusement, la plupart des victimes n’ont que peu de chance de survivre après leur prise en charge à l’hôpital.
Cet article a été transmis à The Phuket News par un lecteur ayant plus de 40 ans d’expérience dans les services d’urgences médicales et plus de dix ans d’expérience du sauvetage en mer.
Article original : The Phuket News