Le prince au chevet du roi dont l'état de santé inquiète
La sécurité a été renforcée mercredi, avant une visite du prince, autour de l'hôpital de Bangkok où est hospitalisé depuis des mois le roi de Thaïlande dont l'état de santé inquiète, a indiqué une porte-parole de l'hôpital.
Plus vieux monarque en exercice avec 70 ans sur le trône, le roi Bhumibol Adulyadej est profondément vénéré en Thaïlande mais sa santé fragile inspire beaucoup d'inquiétude et il n'a pas été vu en public depuis près d'un an.
"La sécurité a été renforcée car le prince est en route pour l'hôpital", a indiqué une porte-parole à l'AFP.
Dans le dernier bulletin publié dimanche par le palais concernant la santé du roi âgé de 88 ans, les médecins indiquaient que son état n'"était pas stable" et recommandaient au souverain de "ne plus gérer les affaires royales".
Le Palais royal a publié régulièrement ces derniers mois des communiqués sur l'état de santé du roi, qui souffre notamment d'une défaillance rénale.
Il a également été soigné pour une infection pulmonaire, des problèmes cardiaques et de l'hydrocéphalie.
D'après les journaux locaux, le chef de la junte au pouvoir Prayut Chan-o-Cha est revenu mercredi en urgence dans la capitale alors qu'il était en déplacement en province. Aucune raison n'a été donnée pour expliquer cette annulation.
Dans ce contexte, la Bourse de Thaïlande était en baisse de 4,7% à 7H40 GMT pour sa quatrième journée de baisse consécutive.
Le roi thaïlandais n'a pas de pouvoir politique mais est souvent considéré comme le seul ciment d'une nation très divisée politiquement où le sujet de la succession est extrêmement sensible.
Il n'a aucune prérogative constitutionnelle mais il exerce une très forte autorité morale et reste considéré comme la seule personnalité capable de réunir les Thaïlandais
Ses portraits sont omniprésents à travers le pays et le culte de la personnalité a encore été renforcé depuis le coup d'Etat du 22 mai 2014, réalisé au nom de la défense de la monarchie.
La famille royale est protégée par une des lois de lèse-majesté les plus sévères au monde. En août 2015, un homme a été condamné à 30 ans de prison et une femme à 28 ans après avoir publié sur Facebook plusieurs messages jugés insultants pour la famille royale.