La légalité du seastead devant une cour internationale
PHUKET : La naïveté de l’équipe impliquée dans le seastead installé au large des côtes sud est de Phuket sera en cause alors que l’affaire devrait normalement passer devant une cour internationale de justice.
Le premier ministre adjoint Wissanu Krea-ngam a déclaré que le gouvernement thaï avait le droit de démolir la structure d'habitation flottante alors que son constructeur, Ocean Builders, le menace d’un action en justice. Ocean Builders est une groupe financé par Peter Theil.
“L’américain Peter Andreas Thiel est un entrepreneur, philanthrope, militant politique et auteur. Il est le cofondateur de PayPal, Palantir Technologies et Founders Fund.”
Les médias ont raconté l’histoire de ce couple naïf qui s’est aventuré dans un projet de vie en mer et qui maintenant se cache alors que les interrogations ont commencé et que la marine s’est présenté devant leur porte.
Au même moment, le gouvernement thaï s’est retroussé les manches et a commencé à montrer son mécontentement en déclarant que le projet représentait une menace pour la sécurité nationale et la souveraineté du pays.
Des journalistes locaux ont alors décrit les risques encourus, dont la peine de mort (pour des actes de trahisons contre la souveraineté de la Thaïlande) faisant ainsi les unes des tabloïds internationaux.
S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue au King Prajadhipok’s Institute, Wissanu a indiqué que les officiels thaïs pouvaient démolir cette structure, installée au sud est de Koh Racha Yai, à environ 22 kilomètres des terres, car sa présence constituait une infraction à l’Article 119 du Code Criminel en menaçant la sécurité et la souveraineté du Royaume.
(Les officiels thaïs insistent sur ces déclarations sans expliquer ni apporter de preuves comment une structure en aluminium de 6 metres menace la sécurité du pays.)
Wissanu dit que la structure serait également un obstacle à la navigation car elle est située près d’un site de forage en mer.
Cependant la compagnie derrière ce projet, Ocean Builders, a annoncé qu’elle poursuivrait en justice la Thaïlande auprès d’une cour internationale si le gouvernement démolit le seastead. Cette suite judiciaire, prédit par The Thaiger, forcera le gouvernement thaï a défendre sa position relative au seastead devant une cour de justice internationale.
Wissanu lui continue dans sa rhétorique…
“Le gouvernement thaï serait ravi qu’un procès ait lieu. Nous voulons participer au procès pour avoir la chance d’expliquer la vérité.”
“Des tentatives d’installation de seasteads dans plusieurs autres pays ont déjà été réalisées sans qu’aucun gouvernement ne les autorise, et les constructeurs ont tous été arrêtés et poursuivis en justice” signale Wissanu.
Le site de Ocean Builder indique “Nous sommes installé à plus de 12 miles nautiques des côtes. Selon la loi internationale cela nous place en dehors des eaux territoriales thaïes mais dans sa zone d’exclusivité économique de 200 miles nautiques. Cela signifie que nous ne sommes pas soumis aux lois thaïes à l’exception de celles relevant des ressources naturelles (forage, exploitation minière etc.) et nous n'interférons pas avec leurs règles douanières (nous ne pouvons pas être un moyen de faire entrer des personnes des biens en Thaïlande pour contourner leurs lois sur les importations ou les visa). Ainsi nous sommes soumis aux lois maritimes relatives aux actes de cruauté tels que le meurtre, le commerce d'esclaves etc.”
Article original : The Thaiger & The Nation