
Un rétablissement lent pour l’immobilier de Phuket
PHUKET : Le marché immobilier de Phuket pense qu’il faudra au moins deux ans pour se rétablir des retombées du coronavirus qui a très durement touché l’une des premières destinations touristiques, dit l’Association Immobilière de Phuket.
Boon Yongsakul, vice président de l’association, dit que l’immobilier de Phuket a gravement souffert de l’impact de la pandémie car l’économie locale repose essentiellement sur le tourisme, rapporte Bangkok Post.
“Depuis que je suis dans l’immobilier, je n’ai jamais rien vu de pire que cette crise.” dit M. Boon. “Même le SRAS, la grippe aviaire et le tsunami sont incomparables avec le coronavirus.”
Par le passé, 70 à 80 pourcents de la croissance économique de Phuket dépendant du tourisme.
A présent, l’influence du secteur hôtelier atteint plus de 90%, ce qui a pour conséquence un impact plus lourd que dans d’autres régions du pays.
Pour réduire la dépendance au tourisme et éviter de futurs risques, M. Boon suggère à Phuket de se repositioner en ‘carrefour médical et éducatif’ soutenu par des politiques du gouvernement.
Le déclin du tourisme a également poussé de nombreuses banques à rendre plus sévères les critères d’obtention d’emprunts pour les compagnies touristiques, dit il, et l’on constate un taux de refus élevé.
D’un autre côté, les étrangers ont repoussé leurs investissements car ils ne sont pas en mesure de voyager et font face à une devise plus forte.
L’impact sur ces acheteurs entraîne une baisse considérable des revenus des promoteurs au second trimestre.
“C’est une année pleine de challenges pour les promoteurs de Phuket.” dit M. Boon.
“Il doivent surveiller leurs liquidités. Certains d’entre eux se sont orientés vers des projets plus petits, de moins de 10 logements par site.”
Certains investisseurs locaux et étrangers acquièrent des terrains à Phuket afin d’y développer des projets et en préparant déjà l’avenir, dit il.
Le marché sera probablement mû par une nouvelle demande d’expats de Singapour et de Hong Kong qui déménageront en raison du coût élevé de la vie et des contestations sociales, respectivement.
Pour attirer les investisseurs étrangers, les baux devront être étendus des 30 ans actuels à 50 ans, plus sécurisant pour les acheteurs d'immobilier, dit M. Boon.
Vichai Viratkapan, directeur général du Centre d’Information sur l’Immobilier (REIC), dit que le taux de résorption mensuel des logements résidentiels à Phuket est en baisse depuis deux années consécutives, accompagnant le ralentissement de l’économie.
Au second semestre l’an dernier, le nombre de logements vendus à Phuket était de 1,550, une baisse de 32% par rapport aux 2,274 logements vendus au premier trimestre.
68% ou 1,060 logements qui avaient une valeur combinée de B5.32 milliards, étaient des condos.
Les cinq endroits les plus en vue, Bang Tao-Surin (34%), Rawai (17%), Kamala (16%), Nai Yang-Mai Khao (11%) et Patong (9%), étaient très populaires auprès des investisseurs et des étrangers.
Avec la stagnation de l’économie qui devrait persister et l’impact du coronavirus sur le tourisme de l'île, le taux de résorption des logements résidentiels baissera de 1.1%-1.6% en 2020, par rapport à un taux de 1.8%-3% en 2019, indique le REIC.
Article original : Bangkok Post / The Phuket News
https://www.thephuketnews.com/property-in-phuket-awaits-slow-recovery-76359.php