Un membre du Parti Future Forward de Phuket remet en cause les décisions de la Commission Électorale
PHUKET : Une vingtaine de membres du Parti Future Forward (FFP) de Phuket ont protesté devant le bureau de la Commissions Électorale (EC) à Phuket, déposant des gerbes de fleurs symbolisant “la mort de la justice”.
Ces protestations interviennent après la décision de la commission de soutenir le leader du FFP Thanathorn Juangroongruangkit disqualifié comme membre du parlement du parti en raison de ses intérêts dans des médias pendant la durée de sa campagne.
La EC a recommandé à la Cour Constitutionnelle de disqualifier M. Thanathorn, ce que la Cour Constitutionnelle a officialisé le 20 Novembre.
Maintenant la Cour Constitutionnelle devra décider de la dissolution du FFP sur des accusations de tentatives de renversement de la monarchie constitutionnelle en raison de nombreuses plaintes exprimées dans des discours des membres du parti.
Le responsable du FFP à Phuket, Theeraphong Thaweesap, a déclaré hier “Nous organisons cette protestation car nous ne sommes pas d’accord avec ce qu’a fait le EC. Nous ne savons pas ce que nous ferons ensuite. Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour montrer que le FFP se tient au côté du peuple thaï et ne devrait pas être dissous.
“Aujourd’hui, les membres du FFP de chaque province ont lancé un mouvement politique invitant la population à rejoindre le parti et montre ce qu’elle veut. AUjourd’hui nous montrons que nous ne pouvons pas tolérer l’injustice” a t il ajouté.
Le FFP a publié un communiqué rappelant qu’en plus des membres du FFP plus de 6.2 millions de personnes désapprouvent la demande de dissolution du FFP, que la EC a transmis à la Cour Constitutionnelle.
Le communiqué ne cite aucun sondage et n’explique d’aucune façon comment le parti avait compris que 6.2 millions de personnes désapprouvent la dissolution du FFP.
“Nous voulons que la EC soit tenue responsable et revienne sur sa décision. Nous continuons à croire au pouvoir du peuple” lit le communiqué.
Natthaporn Toprayoon, qui avait pétitionné en début d’année contre la dissolution du FFP accusé d’infraction de la Section 49 de la Constitution, a indiqué qu’il attendait une décision en Janvier.
Ses prédictions se sont avérées après le rejet d’une demande d’accès total au dossier de l’affaire par le FFP. Le tribunal avait considéré avoir suffisamment de preuves pour juger l’affaire dans le cadre de la Section 58 (1) du Constitutional Court's Procedure Act, rapportait le Bangkok Post.
M. Natthaporn cite l’affaire de dissolution du Parti Thai Raksa Chart (TRC) en début d’année, dans laquelle le tribunal avait rendu son jugement considérant avoir assez de preuves.
Dans sa pétition, M. Natthaporn accusait le leauder du FFP M. Thanathorn, le secrétaire général du parti Piyabutr Saengkanokkul et les autres responsables du parti d’enfreindre la Section 49 de la charte qui interdit des actions nuisant à la monarchie constitutionnelle.
La porte parole du FFP Pannika Wanich déclarait lundi que le parti se préparait à la décision du tribunal après le rejet de sa demande d'enquête.
“SI le tribunal demande un enquête, nous nous préparons à présenter des témoins et des preuves. Sans enquête, nous devrons nous préparer à une décision que nous ne pouvons pas prédire” dit elle.
Ailleurs, le chef du Bureau de la Police Métropolitaine le lieutenant général Pakkapong Pongpetra a indiqué que la police avait demandé au président du parlement la permission d’appeler trois avocats du FFP pour répondre aux accusations liées au “flash mob” de protestation dans le centre de Bangkok au début du mois.
Il s’agit de M. Piyabutr, Melle Pannika et du membre du parlement Pita Limjaroenrat, accusés de crime en réunion.
Le lieutenant général Pakkapong a indiqué que les enquêteurs avaient adressé un courrier au chef de la police nationale demandant au président du parlement la permission d’appeler le trio du FFP trio. Les membres du parlement sont protégés par l'immunité parlementaire, ce qui signifie que la police doit obtenir l’autorisation du président du parlement pour les convoquer.
Il a indiqué que M. Thanathorn et Pairatchote Chantarakhachorn sont convoqués le 27 Décembre pour répondre des faits qui leurs sont reprochés.
Le chef de la police a réfuté le fait que les accusations soient motivées politiquement, déclarant que l’affaire était basée sur des preuves.
Article original : Eakkapop Thongtub / The Phuket News