PSU lance un ‘test rapide COVID-19’
PHUKET : Les chercheurs de l’Université Prince of Songkla (PSU) ont développé leur propre ‘test rapide COVID-19’ avec l’espoir d’identifier rapidement si une Personne SOus Investigation (PUI) est infectée.
Les nouveaux tests rapides ont été présentés lors d’une conférence vidéo de la Faculté de Médecine.
Etaient présents pour l’occasion le président du campus PSU Hatyai le professeur Prof Niwat Keawpradub, le professeur assistant Sunton Wongsiri , un conférencier Du Département d’Orthopédie de la Faculté de Médecine de PSU et le professeur assistant Theerakamol Pengsakul de la Faculté de Technologies Médicales de l’université.
Le professeur Niwat a indiqué que le test serait une “grande arme” à disposition du personnel médical dans sa lutte contre la pandémie.
“Nous avons collaboré avec les chercheurs de nombreuses facultés et lancé tous nos efforts pour résoudre ce problème” a t il ajouté.
Le professeur assistant Sunton a expliqué que les tests standards pour le COVID-19 consistaient à chercher l’ARN du virus en examinant des sécrétions des voies respiratoires, ce qui prend entre deux et trois heures et demande une expertise dans l’utilisation des équipements et dans l’interprétation des résultats.
“Les équipements utilisés pour tester le COVID-19 coûtent chers et ne sont pas utilisables sur le terrain. Le personnel qui collecte des échantillons est exposé à un haut risque d’infection. Ils doivent se trouver à proximité des patients et manipuler des échantillons qui peuvent être contaminés” dit le professeur assistant Sunton.
Le Dr Theerakamol a expliqué que les ‘tests rapides’ pouvaient être utilisés pour réaliser des tests initiaux sur les PUIs.
Ces tests analysent les taux d’Immunoglobulines M (IgM) et d’Immunoglobulines G (IgG) des patients, ce qui donne une indication sur l’état du système immunitaire du patient, une des clés pour identifier si une personne est infectée par le COVID-19. Dit il.
“Il ne faut que 15 à 20 minutes pour obtenir des résultats, et il ne faut que des échantillons de 15 à 20 microlitres, soit à peu près deux ou trois gouttes de sang prélevé au bout d’un doigt. La quantité de sang nécessaire est très faible, donc même si un échantillon est contaminé par le virus il y a très peu de risque d’infection pour le personnel médical qui réalise le test” a expliqué le Dr Theerakamol.
“Le test est portable et peut être utilisé sur le terrain, là où les gens sont en quarantaine. Il n’y a pas besoin d’aller à l’hôpital, ce qui réduit les risques de propagation du virus et libère du temps et de la place dans les hôpitaux.
“Par ailleurs le test peut être conservé à température ambiante pendant plusieurs mois” a t il ajouté.
L’Organisation Mondiale de la Santé (WHO) appelle à la prudence en utilisant ces ‘tests rapides’, saluant les efforts des scientifiques qui développent ces tests mais mettant en garde contre l’utilisation de tels tests à des fins de confirmation définitive de l’infection d’un patient.
“La WHO salue les efforts de développement de ces tests pour répondre aux besoins de la population.
“Cependant, avant que ces tests ne soient recommandés, ils doivent être validés. Des tests inadaptés pourraient ‘oublier’ des patients infectés ou faussement confirmer l’infection d’un patient, et ainsi nuire aux efforts de contrôle de la maladie. Actuellement, en se basant sur les preuves disponibles, la WHO recommande d’utiliser ces nouveaux tests d'immuno diagnostique uniquement pour des recherches. Ils ne doivent pas être utilisés dans un autre but, par exemple pour des décisions cliniques.*
“La WHO continue à évaluer les tests d'immuno diagnostiques disponibles et informera les scientifiques quand ce sera nécessaire.
* Note : Le texte est rédigé en gras dans le communiqué de la WHO.
Article original : The Phuket News
https://www.thephuketnews.com/psu-launches-covid-19-rapid-test-75876.php