
Opinion : Un long chemin à parcourir
PHUKET : La campagne de sécurité routière du Nouvel An 2021 Seven Days of Danger est bientôt terminée, et il semble que Phuket a déjà perdu. Pas en raison du nombre de personnes tuées ou blessées, mais pour ce qui apparaît comme un flagrant manque d’efforts de prévention des accidents.
Les officiels reconnaissent un décès sur les routes de Phuket depuis le début de la campagne à minuit lundi dernier, ainsi que 28 blessés et 28 accidents. Ce sont les chiffres officiels du bureau provincial du Département de Prévention et de Lutte Contre les Catastrophes (DDPM-Phuket).
Mais, le Comité National Thaï sur la Sécurité Routière (ThaiRSC) n’est pas d’accord – et la différence est importante.
Comme ça a été signalé de nombreuses fois dans les rapports quotidiens de la campagne Seven Days, afin de recenser les morts et les blessés d’accidents de la route pendant les campagnes Seven Days – organisées deux fois par an, pendant les vacances du Nouvel An en Janvier et pendant les vacances de Songkran en Avril – seules les personnes admises à l’hôpital sont comptées blessées.
ThaiRSC, de son côté, reçoit les rapports des équipes d’urgence et des hôpitaux. Donc, pendant que le DDPM-Phuket reconnaît 28 accidents sur l'île pendant la campagne du Nouvel An 2021, ThaiRSC en rapporte au moins 235.
Pire, comme l’avaient prouvé les deux morts l’an dernier, pour “remplir les conditions” d’un décès pendant la campagne Seven Days, selon le DDPM, l’accident doit se produire pendant la période de sept jours et la victime doit décéder pendant cette même période. Les deux conditions sont requises. Cela explique pourquoi ThaiRSC compte toujours deux morts à Phuket lors de la période du Nouvel An l’an dernier, tandis que les officiels de Phuket maintiennent un chiffre de zéro décès sur les routes l’an dernier sur la période.
Tout cela conduit à une absence totale de confiance dans les chiffres du DDPM, y compris dans les chiffres historiques, présentés comme officiels pour les campagnes Seven Days/ Ce ne sont que des chiffres présentés par une agence gouvernementale choisie pour rapporter les chiffres au public. Ce sont les chiffres que les officiels doivent citer en s’exprimant au sujet des campagnes Seven Days. Il faut dire que ce problème n’est pas spécifique à Phuket, cette méthode s’applique dans tout le pays.
Mais cela n’excuse en rien l’embarras de Phuket face à l’inaction de la police contre la conduite en état d’ivresse.
Pendant les trois premiers jours de la campagne, la police rapportait officiellement que personne n’avait été contrôlé en état d’ivresse au volant, malgré le vice gouverneur de Phuket Vikrom Jakthee et le DDPM-Phuket qui indiquaient que quatre accidents survenus en une journée étaient dûs à l’alcool.
Il a fallu attendre le lendemain pour qu’une personne soit contrôlée en état d’ivresse au volant, après qu’une personne ait été tuée. La seule différence est que les quatre autres accidents n’avaient pas été mortels. Apparemment cette année à Phuket un conducteur doit tuer quelqu’un avant que la police ne le verbalise pour conduite en état d’ivresse.
En plaçant la barre très bas, le chef du DDPM-Phuket, Sophon Thongsai, annonçait la semaine dernière “espérer” que les chiffres officiels de Phuket à la fin de la campagne du Nouvel An soient meilleurs que ceux de l’an dernier, simplement parce qu’il y avait moins de monde sur l'île.
Quand la campagne a débuté, Phuket comptait déjà 70 morts sur ses routes en 2020, soit une moyenne de 1.34 mort par semaine. Un seul décès signifie que Phuket maintient sa moyenne 2020.
Quand il s’agit de tenter de prévenir les accidents , d’autres services entrent en jeu. De nombreux expats pourraient ne pas être exposés aux campagnes de la Fondation Thaïe de Promotion de la Santé (ThaiHealth), qui agit sous les ordres du Ministère de la Santé.
Ces campagnes sont habituellement percutantes. Les vidéos diffusées sur la télévision nationale Thai TV sont choquantes au point qu’il est difficile de croire que les gouvernements des pays occidentaux autoriseraient leurs diffusions afin de protéger les enfants de voir des accidents réels atroces à la télévision. (Vidéo de la campagne de cette année ici.)
Mais quand il est question d’appliquer la loi pour dissuader les conducteurs potentiellement dangereux de prendre le volant, les officiels locaux ont encore un long chemin à parcourir.
Article original : The Phuket News
https://www.thephuketnews.com/phuket-opinion-a-long-way-to-go-78521.php