
Opinion : Sentir la peur
PHUKET : La grande question que tout le monde se pose maintenant est ‘Où allons nous?’ La chute boursière des 24 et 26 Février, poussée par la crainte du coronavirus, a été suivie du choc du ‘Vendredi Noir’ sur le prix du pétrole le 6 Mars et la perte de B3.25 billions de capitalisation boursière à la bourse thaïe depuis le début de l’année.
Ce qu’il faut se rappeler en lisant les titres en rapport avec l’impact économique du COVID-19, et avec le prix du pétrole, c’est que presque partout tout est pure spéculation. La panique domine les populations et les investisseurs. Heureusement Phuket n’a pas connu la panique du papier toilette et le manque de nourriture dans les magasins, mais l’impact sur le tourisme est réel.
Le tourisme est crucial pour la Thaïlande et les dépenses des touristes étrangers ont représenté B1.93 billions l’an dernier, ou 11% du PIB. Comme l’estime l’Autorité du Tourisme de Thaïlande (TAT), le pire scénario cette année serait une baisse de 10 millions de touristes étrangers et la perte de B1.5 billions de revenus touristiques.
Ce dont nous avons besoin, et ce dont nous manquons, est un peu de sens commun. La nouvelle chef de la TAT à Phuket, Napasorn Kakai, a ouvertement admis la surdépendance de la Thaïlande au tourisme chinois, et a déjà pris des mesures pour diversifier son marché touristique.
La décision cette semaine du directeur de l’Hôpital Vachira, Chalermpong Sukontapol, de dévoiler les détails de la mort du russe Ilyas Karimov est également bienvenue. Que les sceptiques le croient ou non, cela leur revient, mais au moins ce décès est exprimé publiquement et avec ces informations le public peut prendre des précautions raisonnables pour se protéger et éviter la panique.
La multitude d’annulations d’évènements annoncée la semaine dernière soulève toujours des doutes. C’est comme si tous les organisateurs de grands évènements avaient reçu un ordre des officiels de la santé. Pour être clair, les cinémas et les centres commerciaux restent ouverts et les écoles et les marchés ne sont pas fermés, car il n’y a pas d’épidémie déclarée par une population très attachée à son smartphone et aux réseaux sociaux.
Annuler les évènements importants est une mesure prudente, mais il n’y a aucune raison de confiner l'île.
Article original : The Phuket News