
Opinion : S’accrocher au COVID
PHUKET : Tous les arguments en faveur de l’assouplissement des règles d’entrée pour les touristes ont été exposés de manière exagérément répétitive au point que les lecteurs pourraient les répéter par coeur, et pourtant le gouvernement central s’accroche à des restrictions COVID-19 dépassée sous prétexte qu’elles sont toujours d’actualité.
Pour des raison troubles, le CCSA, l’organe national respnosable des règles COVID, continue dans sa pensée “tout noir tout blanc”, comme si les consequences de la levée des restrictions COVID impliquait une décision sur la abse du “tout ou rien” – mais vendredi il a annoncé de nouvelles “relaxes” des règles d’entrée pour les touristes.
Le CCSA a aussi indiqué qu’une grande partie des restrictions était nécessaire pour prévenir la propagation d’Omicron, mais que la population serait autorisée à voyager dans le pays à l’occasion de Songkran, emportant avec elle des infections jusque dans leur familles dans d’autres provinces.
Les mesures “assouplies” pour les touristes ne font aucun sens. Abandonner les tests COVID de moins de 72 heures avant l’arrivée en Thaïlande, mais maintenir les tests à l’arrivée est d‘une stupidité sans nom. Mieux aurait valu conserver les tests avant le départ pour éviter aux touristes la douleur et le coût d’être client d’un “hôpitel”, maintenant célèbre pour la qualité de leur service.
Conserver les tests à l’arrivée sans demander de tests avant le départ ressemble à un piège considérant le nombre de touristes testés positifs lors du Jour 5 du séjour à Phuket depuis la réouverture au tourisme le 1er Novembre.
Poursuivre avec le Thailand Pass est juste pathétique. Comme l’a prouvé le projet pilote du bac à Sable, une fois qu’un touriste est là, il est là. Les règles d’entrée devraient être incluses dans les règles d’attribution des visas. Point.
S’accrocher à des règles d’entrée COVID n’a plus de sens quand les statistiques des officiels de santé et les déclarations répétées des officiels de Phuket indiquent que plus de 90% des infections locales des dernières semaines touchent toutes des patients ‘verts’ sans ou avec des symptômes très légers.
Le chef du Bureau Provincial de Santé Publique de Phuket (PPHO), le Dr Kusak Kukiattikoon lui-même, a rappelé que le taux d’infections locales à Phuket avait déjà atteint un pic et que maintenant il diminuait.
Dire que les règles d’entrée sont toujours nécessaires pour protéger les personnes à risque, le ‘Groupe 608’, c'est-à -dire les personnes âgées et les personnes souffrant de conditions médicales graves, c’est se tirer une balle dans le pied, encore une.
Comme l’a déclaré le Dr Kusak “Chez les personnes âgées, 96% n’ont pas encore reçu de troisième dose de rappel… parmi eux, plus de 70% ne sont pas du tout vaccinés.” Cette déclaration est une ‘accusation’ directe contre la campagne de vaccination de masse. Ce groupe aurait dû être le premier à être vacciné car ce sont les premières personnes que nous devions protéger.
Aucun officiel du gouvernement n’a expliqué pourquoi les personnes à risque n’avaient pas été vaccinées avec le vaccin chinois Sinovac, et aucun n’a expliqué que ce vaccin était inutile. Et ils continuent à insister sur les troisièmes et quatrièmes doses de rappel avec des vaccins différents, plus efficaces, et sur le fait qu’Omicron sature l’ile, points sur lesquels les officiels de santé admettent. La saturation a atteint un point tel que l’activité de la Clinique Aunjai diminue. Jusqu’au 27 Mars, la clinique ne sera ouverte que de 8h30 à 16h30.
Mercredi dernier, le Dr Kusak a aussi indiqué qu’actuellement 92.88% de la cible de 539,183 habitants de Phuket avait reçu une dose de vaccin contre le COVID-19, 87.48% avait reçu une deuxième dose et 67.92% avait reçu une troisième dose.
En continuant avec cette pensée contradictoire, le Dr Kusak et les autres officiels de l'île n’ont cessé de louer la campagne de vaccination de masse et de rappeler le faible impact d’Omicron à Phuket, sans parler des règles d’entrée, et pourtant le niveau de vaccination de l'île n’est pas suffisant pour autoriser les touristes à revenir.
Le dernier clou dans le cercueil de la contradiction est le fait que le Bac à Sable de Phuket était suffisant pour ouvrir l’ile en plein milieu du variant Delta, mais pour des raisons inconnues Phuket n’est pas considérée pour autoriser les touristes à revenir sans aucun restriction d’entrée dans le cadre d’un nouveau projet pilote.
SI les faits mentionnés ci-dessus sont des effets réels d’Omicron et que le Bac à Sable de Phuket est un succès, alors il n’y a aucune raison de ne pas réouvrir l'île sans restrictions.
Comme tout le monde l’a vu pendant le pic de l’épidémie l’an dernier, le CCSA peut facilement introduire des restrictions plus strictes et les appliquer en seulement quelques heures. Il n’y a aucune raison de ne pas assouplir tout aussi rapidement les restrictions. Ils retardent les décisions, et n’expliquent pas pourquoi.
Maintenant nous devons attendre le 1er Avril pour le prochain “assouplissement” des mesures. D’ici là, elles seront déjà dépassées.
Article original : Eakkapop Thongtub / The Phuket News
https://www.thephuketnews.com/phuket-opinion-holding-on-to-covid-83506.php