
Opinion : Loin d’être fini
PHUKET : Le président de la Chambre de Commerce de Phuket Thanusak Pungdet a tapé trois fois dans le mille avec son manifeste de ce dont Phuket à besoin, rapidement, communiqué cette semaine au Provincial Hall.
D’abord et le plus important, nourrir les défavorisés de Phuket, et leurs donner du travail aussi rapidement que possible afin qu’ils puissent subvenir à leurs besoins. Ce n’est pas qu’une question de fierté, c’est aussi une question de sécurité et de dignité.
Nous savons que d’autres provinces du pays ont leurs problèmes de pauvreté rurale et de crises saisonnières, qu’il s’agisse d’inondation ou de sécheresse, mais comme le fait remarquer M. Thanusak Phuket dépent entièrement du tourisme – Le seul secteur totalement ‘fermé’ par les restriction du COVID-19 tout autour du monde. Nous ne produisons pas de riz, de véhicules ou de textiles, et nous ne sommes certainement pas un carrefour technologique ni ‘information ou de services. Enlevez le tourisme et tout disparaît : immobilier, commerce, même les écoles sont affectées.
M. Thanusak appelle aussi à des efforts afin d’élaborer des plans pour préparer l’ile au retour de certaines formes de tourisme, très probablement des tentatives d’attirer un tourisme national, une source pourtant largement à court de revenus. Mais la question est, d'où viendra la main d’oeuvre? Tous sont rentrés chez eux. D’une manière ou d’une autre les compagnies privées feront en sorte de trouver du personnel qualifié pour le retour des touristes. Mais comment pourront elles le faire sans aucun revenus pour les payer, même dans le cadre de formations? Il faut rapidement des programmes de formation.
En ce qui concerne le retour des touristes internationaux, M. Thanusak appuie là où ça fait mal. Commencer maintenant ou plus tard. Le Vietnam a déjà son plan de relance. Il ciblera les jeunes voyageurs. Il sera en place bien avant que les nombres reviennent, mais au moins il commence a songer aux prochains marchés à cibler.
La meilleure chose que nous avons entendu du Ministère du Tourisme jusqu’à présent est le concept de tourisme national. Hormi ce marché, le seul autre vers lequel on regarde est la Chine. Espérons que les portes ne resteront pas très grandes ouvertes comme c’était le cas lors de l’apogée d’il y a quelques années. Nous n’exprimons ici aucune forme de xénophobie, mais se contenter d’un seul marché ne devrait plus être autorisé.
Le troisième point de M. Thanusak est la création d’une “zone économique spéciale” pour Phuket, une idée déjà très familière.
Cette demande, qui implique plus d’autonomie pour Phuket afin de répondre aux besoins de l'île – et non à ceux de Bangkok – reste inentendue depuis plus de 20. Pattaya a obtenu ce statut spécial. Mais Bangkok a toujours gardé une main ferme sur le porte monnaie de Phuket et les centaines de milliards de bahts générés par l'île depuis des décennies ne sont jamais retombés pour le développement de l'île.
Nous entendons toujours parler de la circulation, mais personne n’a le courage d’aborder le sujet des transports publics, ni l’état calamiteux du réseaux de distribution de l’eau ou la mise aux normes des câbles à haute tension… mais le manque d’attention de Bangkok à l’égard de Phuket est criant. Tant que l’argent rentre, alors aucun changement majeur n’est nécessaire. Pour faire court, la gestion de l’ile par Bangkok est inconvenable.
“Phuket ne devrait pas compter uniquement sur des revenus touristiques… Phuket doit avoir un plan de développement et considérer quelle direction elle veut prendre… Maintenant, le problème est que la population a faim, mais après il devrait y avoir un concept qui fera bouger Phuket dans une direction différente, pour le meilleur.”
Article original : The Phuket News
https://www.thephuketnews.com/phuket-opinion-far-from-over-76011.php