Opinion : Les fantômes du passé de Phuket
PHUKET : La semaine dernière deux incidents distincts ont mis en lumière les opportunités qu’ont les dirigeants au pouvoir de l’économie nationale d’avancer vers leur objectif de corriger les problèmes principaux de la Thaïlande, et de Phuket, le secteur touristique.
Un premier incident, qui a vu une touriste thaïe raconter avoir été exagérément surfacturé dans un restaurant de Kamala, est devenu rapidement viral sur les réseaux sociaux comme une première alerte. Premièrement, si l’incident avait échoué à attirer l’attention des réseaux sociaux, on peut facilement croire que les officiels n’auraient rien fait.
Deuxièmement, la compréhension des faits expliqués par la police et les officiels indique clairement le vrai danger.
Un étranger a commenté disant qu’il connaissait bien les propriétaires du restaurant, qu’ils étaient de bonnes personnes qui n’auraient pas surfacturer un client intentionnellement. C’est peut être ce qu’il s’est passé, mais cet incident pourrait n’être rien de plus qu’une incompréhension.
Les craintes levées par la police et les officiels disent tout sur l’état du status quo entendu qui régnait avant l’arrivée du COVID-19. La demande de ne pas surfacturer les touristes thaïs, notamment en ces temps de crise économique, prouve que cette pratique était habituelle auparavant.
Oublions cela pendant une minute. Apparemment il est normal de faire payer plus cher les touristes étrangers. On peut comprendre une partie de ce raisonnement d’un point de vu financier, quand Phuket était une destination relativement bon marché et que des prix surévalués étaient toujours des bons prix pour les touristes étrangers.
Mais l’avidité a resserré son emprise sur l’avantage compétitif face au tourisme international bien avant l’arrivée du COVID. Phuket n’était plus une destination bon marché bien avant le COVID-19, et Phuket comme toute la Thaïlande souffrait déjà de la baisse du nombre de touristes. On ne peut pas l’avoir oublié en seulement six mois.
De la même manière, la ‘reprise’ de Nui Beach a mis en lumière l'abîme de la soit disant justice dispensée dans le Royaume.
Les officiels ont mis des années à trouver les coupables, tout cela parce qu’ils ciblaient l’occupation illégale d’un terrain gouvernemental – même si le problème n’avait pas été vraiment pris en compte jusqu’à ce qu’il devienne public que des armes et de la drogue soient impliquées dans l’opération. Répétons le : “jusqu’à ce qu’il devienne public”.
Il était accepté que le club puisse être présenté sur les sites internet étrangers de tourisme comme une "plage secrète et magnifique". Pour ces compagnies, tant que les touristes sont prêts à y mettre le prix, la loi ne compte pas.
Mais toujours aucun coupable n’a été amené “devant la justice” en étant inculpé pour empiètement, et aucun coupable ne doit rembourser les millions de bahts qu’ils ont illégalement gagné. Seulement les faits d’empiètement sont considérés légitimes. C’est comme se faire arrêté pour avoir braqué une banque sans avoir à rendre l’argent. C’est aussi ridicule que ça.
Au cours des derniers mois nous avons entendu les officiels s’égosiller sur la résolution des problèmes du passé afin que la Thaïlande redevienne une destination de choix une fois le voile du COVID-19 dissipé, mais ce que nous avons pu constater cette semaine ne rend pas confiant dans ces réalisations.
Article original : The Phuket News
https://www.thephuketnews.com/phuket-opinion-ghost-of-phuket-past-rears-its-ugly-head-76657.php