PHUKET : S’il devait jamais y avoir un moment pour une explication simple et claire de ce à quoi les dirigeants du pays aspirent dans leur lutte contre la propagation d’un COVID-19 en mutation, c’est maintenant.

Rien que cette semaine nous avons vu une série de contradictions des leaders de la nation. Parmi elles, d’un côté nous avons le premier ministre Prayut Chan-o-cha et les responsables du Centre d’Administration de la Situation du COVID-19 (CSSA) avertissait qu’une épidémie de masse pourrait facilement entraîner un nouveau confinement, faisant reposer la responsabilité sur le public.

D’un autre côté, et pour ne citer qu’un seul exemple, l’Autorité du Tourisme de Thaïlande (TAT) répétait son appel aux touristes les invitant à venir en Thaïlande, malgré les coûts et l’attente avant de pouvoir visiter le pays.

Mais ce qui n’est pas mentionné c’est la logique offerte aux possibles touristes de quoi faire des changements de contrôles sanitaires à venir une fois qu’ils seront arrivés. Au mieux, l’approche du COVID-19 dans le pays aujourd’hui pourrait être décrite comme celle “du marteau et du scalpel”. Laquelle aura un effet sur les projets des visiteurs reste à déterminer.

Les officiels ont prouvé qu’ils pouvaient très bien localiser et tester, mais comme le démontre l’épidémie à Samut Sakhon, le temps que les officiels réagissent le virus a pu atteindre 33 provinces.

De l’autre côté du spectre on trouve la réaction, non pas la réponse, aux birmans qui entrent en Thaïlande. Toute l’approche transpire la peur.

Pire, demander et insister auprès du public de ne pas paniquer comme si tout était normal, pendant que les officiels sont en surchauffe face aux “possibles porteurs”, exactement comme s’ils étaient eux même en pleine panique, ne sert pas l’objectif.

Après le premier grand confinement d’Avril, instaurer des confinements où et quand ce serait nécessaire a toujours été le plan. Tout comme une forme de quarantaine pour tous les nouveaux arrivants dans le pays, et les protocoles de la ‘nouvelle normalité’ pour les interactions sociales et le commerce. Ce n’est que du bon sens.

Si c’est cela la ‘nouvelle normalité’, alors qu’elle le soit et que les leaders l’appliquent et la respectent, tout comme les officiels sur le terrain. Nous ne pouvons pas rester assis à attendre que la nature suive son cours. La nature est ce qu’elle décide d’être, et elle sera toujours là bien longtemps après la disparition de la dernière version d’humains. Ce que nous faisons de notre époque nous regarde.

Une déclaration d’intention claire est ce qu’il faut pour que le public comprenne s’il doit s’attendre à un confinement à grande échelle, ou si ce ne sera que le dernier recours pour une économie déjà en souffrance. Ensuite il faut que la population voit ses paroles transformées en actes. Il y a longtemps que la population a arrêté de croire les politiques. Les gens croient ce que les politiques font.

Article original : The Phuket News

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