PHUKET : Les constructions illégales au Big Buddha ne sont plus considérées comme la cause primaire du glissement de terrain mortel de Kata qui a coûté la vie à 13 personnes en Août dernier, et ne correspondent pas aux critères d’une négligence, a annoncé le lieutenant-colonel Ekkasak Kwanwan, inspecteur de la Police de Karon.

“Nous avons déjà interrogé les experts du Département des Ressources Minérales de la Région 4. Les officiels en géotechnique ont conclu que le glissement de terrain était un évènement naturel.” dit le lieutenant-colonel Ekkasak. 

“Ils ont expliqué leurs conclusions différemment que dans leur premier courrier, disant que la zone était classée à risque et sujette aux glissements de terrain, qui sont essentiellement des catastrophes naturelles.” n’a-t-il cessé de répéter.

“Ils ont précisé qu’environ 90% des montagnes de Phuket présentaient des pentes similaires et un terrain instable. Le glissement de terrain a eu lieu dans une zone rouge, officiellement marquée à haut risque.” a-t-il ajouté.

“La difficulté dans cette affaire est que ce n’est pas une affaire de négligence. Des facteurs multiples ont joué un rôle ‒ les fortes pluies, un sol ancien et instable, l’inclinaison de la pente.” a poursuivi le lieutenant-colonel Ekkasak.

“Contrairement à un accident de voiture, il n’y a pas de responsable clairement établi. Après avoir revu les évaluations géologiques, nous ne pouvons plus traiter cette affaire comme une affaire de négligence.” dit-il.

En ce qui concerne les questions de corruption soulevées par cette affaire, le lieutenant-colonel Ekkasak a répondu “Je veux annoncer clairement qu’il n’y a pas de corruption dans cette affaire. Nous suivons strictement les preuves et les évaluations des experts.”

Cour Civile

L’Association du Barreau de Phuket se prépare à rencontrer les victimes le 22  Juin afin d’évaluer les dommages et préparer un procès civil 

La présidente de l’association, Rungnapa Phutkaew, a indiqué que l’appel à des experts était la seule solution.

“Nous sommes reconnaissants que des experts comme le Dr Helmut Duerrast du Centre de Recherche en Géophysique de l’Université Prince of Songkla à Hat Yai fasse partie des quelques professionnels qui continuent à suivre cette affaire. Dernièrement, il s’est rendu sur place et à partagé ses constatations.” dit-elle.

“A ce stade, ils sont notre seul espoir de prouver si la construction a joué un rôle direct.” dit-elle.

“Nous sommes frustrés. Rien n’avance.” dit-elle.

Mme Rungnapa a indiqué que maintenant les victimes rassemblaient tous les documents officiels pour soutenir leurs demandes de compensations. 

“Nous avons des preuves fortes qui soutiennent un procès civil. Nous ne pouvons pas continuer à attendre après la police.” dit-elle.

L’équipe d’avocats de l’Association du Barreau de Phuket avait déjà décidé d’intenter un procès sans attendre l’enquête de la police, en justifiant qu’ils avaient déjà attendu suffisamment sans progrès visibles de l’enquête.

Article original : Natnaree Likidwatanasakun / The Phuket News

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