Des propriétaires privés dépossédés de leurs terrains du front de mer de Bang Tao
PHUKET : Une enquête du Département du Trésor est en cours pour vérifier ou infirmer les réclamations de 72 rais de front de mer de Bang Tao, d’une valeur estimée à B1 milliard, dans laquelle une “mafia” locale demanderait des paiements pour la location du site à des personnes qui affirment être les occupants légitimes du terrain qu’ils occupent.
Aisoon Suthamthewakul, chef du Département du trésor à Phuket, a dirigé une étude sur le terrain en question, accompagné de du chef de la Police de Cherng Talay le colonel Chumphon Kananurak, de policiers et de militaires pour s’assurer que l’enquête n’était pas entravée.
Le terrain en question est un terrain public du Département du Trésor disposant d’un titre de propriété “Phor Kor”, indiquant que le terrain est un terrain gouvernemental qui peut être utilisé avec une permission spéciale pour des projets approuvés par le gouvernement.
Cependant, certaines personnes qui occupent des portions de ce terrain de 72 rais (115,200 mètres carrés) déclarent qu'elles sont propriétaires en s’appuyant sur des documents qui doivent encore être vérifiés.
Le riverain Rakchat Munsuk a expliqué que sur le terrain vivent près de 900 villageois.
Les villageois ont emménagé sur le terrain après l’expiration d’une concession minière en 1977. A cette époque, le Département du Trésor a vendu ou rendu le terrain, et l’a divisé en 700 parcelles.
En attribuant le terrain pour utilisation publique, le Département du Trésor l’a remis à trois groupes : restitution du terrain aux héritiers des propriétaires originaux, restitution aux personnes l’ayant possédé pendant plus de 30 ans, et un troisième groupe pouvant louer leurs parcelles.
Une résolution du Cabinet en 1986 a reconnu 11 occupants légitimes, dit M. Rakchat.
“Je suis propriétaire d’une parcelle de ce terrain.” dit-il.
M. Rakchat a expliqué qu’il avait loué le terrain à un resort.
Le resort a ensuite sous-loué le terrain en plusieurs parcelles à 24 personnes, qui se sont installées et qui maintenant refusent de partir.
“Ca ressemble à une invasion, mais ce n’est pas un empiètement, c’est juste une incompréhension.” dit-il.
Mais M. Rakchat dit que maintenant les villageois lui refusent l’accès à son terrain.
“Je suis celui qui est floué par des groupes mafieux et par les villageois… Mes subordonnés s’y rendent et il y a des bagarres à chaque fois.” dit-il.
M. Rakchat a déposé plainte contre les 24 occupants.
“J’ai entamé des poursuites contre chaque individu pour démolir les constructions car le terrain appartient au Département du Trésor, et selon le département le terrain lui appartiendra après une résolution du ministère.” di til.
“Maintenant, avec tous ces problèmes, j’ai fait appel au Bureau du Premier Ministre, qui a demandé au gouverneur d’agir en urgence. Tous les responsables locaux concernés m’ont assuré que justice serait rendue et que les villageois pourraient continuer à y vivre.” dit M. Rakchat.
“Certains villageois sont venus nous voir pour utiliser mon terrain pour cuisiner et vendre de la nourriture sans payer un seul baht. Je leur ai autorisé en raison de la situation du COVID. Je les aide en ne leur faisant rien payer.” dit-il.
“Mais il y en a d’autres qui leurs demandent de l’argent. Quand la location sera terminée, ce sera fini et ils partiront.” dit-il.
Une des personnes poursuivies pour occupation illégale du terrain est Thanapon Samran. M. Thanapon a dit qu’il avait hérité du terrain de sa mère, Lai-ra Samran, qui a récupéré le terrain après l'expiration de la concession minière en 1977.
“J’ai travaillé ici pendant huit ans, comme ‘garçon de plage’. En 2005 j’ai commencé une entreprise de cuisine, en vendant du Coca-Cola et des glaces aux touristes.” dit-il.
“Mais en 2017 un hôtel de Manasan Nararatwanchai et d’autres ont pénétré sur le terrain en déclarant qu’ils étaient propriétaires. Ils déclaraient avoir loué le terrain à son propriétaire et ont commencé à demander des loyers aux villageois. Certains villageois ont accepté, et d’autres, comme moi, ont refusé.
“Je n’abandonnerai pas car ma famille vit ici depuis la génération de mes parents. Quand j’ai refusé de payer, nous sommes entrés en conflit. J’ai été menacé et mon magasin a été ciblé.” dit-il.
Les officiels ont déclaré qu’il n’y avait eu aucune violence.
Les officiels ont aussi indiqué que le tribunal devrait décider qui sont les occupants légaux du terrain et qui avait des droits de demander des loyers pour l’occupation du terrain.
Article original : Eakkapop Thongtub / The Phuket News
https://www.thephuketnews.com/claimants-scrap-for-b1bn-of-bang-tao-beachfront-land-83608.php