
Une nouvelle étude confirme que la Thaïlande abrite une rare population de tigres
Signe d’espoir pour les tigres, une nouvelle étude scientifique a confirmé la présence de la seconde plus grande population de tigre ‘indochinois’, fournissant la première preuve photographique de ‘petits’ dans l’est de la Thaïlande.
Environnement,
Annoncé lors d’une conférence de presse, le département des parcs nationaux de Thaïlande, le département de protection de la faune et de la flore (DNP), Freeland une organisation transfrontalière de lutte contre le trafic d’animaux) et Panthera l’organisation international de protection des félins, ont salué cette victoire pour l’avenir du tigre ‘indochinois’ confirmant les premières preuves d’une population se reproduisant présente dans l’est de la Thaïlande depuis plus de 15 ans.
Réalisée en partenariat entre Freeland et Panthera avec le soutien du gouvernement de Thaïlande, l’étude par caméra à détection de mouvement installée dans les forêts de l’est de la Thaïlande indique une densité de 0.63 tigres pour 100km carrés.
Alors que ces données suggère que la région abrite une densité extrêmement modeste de tigres, dans l’un des habitats naturels de tigres les plus menaces du monde, cette étude démontre la remarquable résistance de cette espèce connaissant le braconnage et l’exploitation du bois de rose dans ces forêts – par ailleurs classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
La reproduction des tigres représente un aspect extrêmement important pour ce site classé patrimoine mondial par Unesco. Ces résultats, et d’autres, inspirent l’optimisme que les efforts fait pour entrainer et équiper des rangers dans ces zones protégées sont payants. Le directeur de la division des parcs nationaux du DNP, le Dr Songtam Suksawang a indiqué “l’augmentation du nombre de patrouilles anti braconniers et les efforts d’application des lois dans ce secteur ont joué un rôle important dans la protection de la population de tigres en garantissant un environnement suffisamment sûr pour qu’ils se reproduisent. Cependant, nous devons rester vigilant et poursuivre ces efforts, car des braconniers bien armés continuent de représenter une menace réelle”
Soumis à de tels risques de braconnage, la survie des tigres dans ce secteur n’est due qu’à une reconnaissance de l’importance du complexe de forêts de l’est de la Thaïlande pour l’avenir des espèces animales de Thaïlande, ainsi qu’a un investissement dirigé et à long terme et aux lois anti braconnage ainsi qu’au efforts d’applications de ces lois mis en œuvre par le gouvernement. Ces efforts ont été soutenus par des organisations telles que Freeland et Panthera.
Depuis plus de dix ans, le DNP et Freeland ont mené des études sur les tigres de l’est de la Thaïlande et formé des rangers chargés de leur protection, après que bien d’autres aient abandonnée l’idée qu’il y avait toujours des tigres dans ce secteur. Le directeur de Freeland, Kraisak Choonhavan, a déclaré “l’existence de ces tigres à cet endroit a souvent été mise en doute, mais ces études récentes prouvent que cela est d’importance sur le plan régional, national et international, et qu’il est crucial de poursuivre dans le sens des grand progrès réalisés par le gouvernement thaï pour renforcer la protection des tigres”
Il a ajouté “tant que le commerce illégal des tigres continuera, ils auront besoin d’être protégés. La lutte contre le trafic d’espèces animales commence à la source. Ce projet moderne de coopération entre rangers et police devrait être étendu à tous les pays fréquentés par les tigres, pour que les population puisse croitre”
Le directeur du programme tigre de Panthera, le Dr John Goodrich, a expliqué “le rebond extraordinaire des tigres dans l’est de la Thaïlande n’a rien de miraculeux, et démontre l’implication du DNP pour la sauvegarde de ressources naturelles précieuses”
Goodrich poursuit “Plus qu’une bouffée d’oxygène, le site d’héritage mondial du complexe de forêts de Thaïlande est un habitat de forêts primaires qui, avec des ressources et des efforts de conservation suffisants, pourrait contenir huit fois plus de tigres que ce qu’il accueille à l’heure actuelle. Avec l’ajout de mesures anti braconnage rigoureuses, il ne fait aucun doute que la population de tigre pourrait retrouver son niveau originel, et devenir une ‘place forte’ servant de source de repopulation pour le Cambodge, le Laos et toutes les régions couvertes par ces tigres”
Aujourd’hui, on estime qu’il reste seulement 221 tigres ‘indochinois’ dans deux pays d’Asie : la Thaïlande et Myanmar. La réserve thaïe de Huai Kha Khaeng, le site ou le directeur de Panthera, le Dr Alan Rabinowitz, travaille sur les grands félins depuis les années 80, en accueille la plupart (35 à 38 individus) et est la seule autre zone de reproduction connue de ces tigres ‘indochinois’.
Auparavant présents dans la majeure partie de l’Asie, les scientifiques craignent que les tigres aient totalement disparu du sud de la Chine, du Cambodge, du Laos, du Vietnam et de la plus grande partie de Myanmar. Le braconnage pour le commerce illégal représente la plus grande menace pour la survie des tigres, dont le nombre à l’état sauvage a fondu de 100,000 il y a un siècle à 3,900 aujourd’hui.
Les efforts de protection des tigres de Freeland en Thaïlande sont soutenus par le programme Tiger Forever de Panthera, par la David Shepherd Wildlife Foundation, par l’US Fish and Wildlife Service et par la Born Free Foundation.
Article original : The Phuket
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