Réponse nationale aux inondations, un jour trop tard et un dollar trop court
PHUKET : Alors que les touristes et les locaux semblaient apprécier le beau temps de la saison touristique ce weekend, gardons une petite pensée pour nos voisins du golfe de Thaïlande, qui ont subi des trombes d’eaux qui ont emportées 36 vies. Parmi elles celle d’un garçon de 11 ans, et pas plus tard que mardi dernier celle d’une petite fille de 5 ans arrachée des bras de sa mère qui essayait de grimper sur le toit du mini van dans lequel elles étaient prises au piège par les inondations.
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Plus de 700,000 personnes ont été directement touchées par les inondations. Cet euphémisme habituellement employé dans les bulletins d’informations du monde entier minimise la réalité qui est que tant de personnes, vivant si près de zones touristiques extrêmement réputées comme Koh Samui et la fêtarde Koh Pha-ngan, se retrouvent à la rue, sans abri, sans électricité, sans accès a l’eau potable, sans nourriture et sans soins médicaux.
En comparaison, les inondations qui ont touchées le sud lors des dernières semaines ne tiennent pas la compétition avec les inondations de 2011 dans le centre du pays qui avaient tuées plus de 800 personnes et immobilisé le pays. Néanmoins, il y a tout juste un mois, 22 personnes étaient décédées dans des inondations dans plusieurs des mêmes régions qui sont à nouveau sous les eaux aujourd’hui, mais même toutes les lignes de chemin de fer coupées n’évoque rien de plus que des discours et des promesses.
Même un accident de van, qui a fait 25 morts, a provoqué une plus vive réaction des autorités – prêtes à intervenir et à réinventer les transports en mini van sur lesquels la plupart de la population compte pour se déplacer d’une province a l’autre. Quelle chose incongrue.
Pour une raison inconnue, les personnes en charge de la réponse à apporter aux catastrophes et de l’organisation de la livraison de denrées et d’équipements ont attendu une semaine complète avant de prendre la moindre décision. Peut-être attendaient ils de voir si le Sud pouvait se débrouiller seul ? Le bateau de ravitaillement de la marine HMTS Ang Thong a finalement été déployé pour apporter assistance, mais seulement samedi, et même après cela il a dû être redirigé depuis son port d’attache de Nakhon Sri Thammrat vers Songkhla, une province totalement différente, cars les officiels n’étaient pas au courant de la situation sur place.
Si quiquonque a le moindre doute sur pourquoi les problèmes dans l’extrême sud doivent encore être résolus, ou si pourquoi aussi loin que remonte l’époque pre-Thaksin de la politique thaïe tant d’efforts rhétoriques ont été fait pour expliquer l’importance de l’autonomie d’une autorité provinciale pour faire face à des tels problèmes sans avoir à attendre la réaction des personnes en uniforme de Bangkok pour agir rapidement, cette dernière semaine est un bon rappel.
Article original : The Phuket News