Opinion : Repenser la stratégie énergétique
PHUKET : Les
récentes protestations contre la construction d’une centrale électrique à charbon
à Krabi est un cas classique du phénomène PdMJ (‘Pas dans Mon Jardin’), et un
test sérieux de la volonté du gouvernement d’appliquer ses décisions face à la
protestation publique.
Il est difficile de croire que nous sommes en 2017 et que nous brûlions encore
du charbon, qui véhicule encore les images de pauvreté et d’enfants qui
travaillent de la révolution industrielle.
Mais presque trois siècles – avec une grande dose de réchauffement climatique
et de réacteurs nucléaires en fusion – plus tard, nous comptons toujours sur le
charbon pour nos besoins énergétiques.
Ceux en faveur du projet évoquent qu’il s’agit d’une énergie peu couteuse et
efficace, que des progrès considérables ont été réalisés dans la réduction de
son impact environnemental, surtout en ce qui concerne la pollution de l’air et
de l’eau. Malheureusement, le soit disant ‘charbon propre’ dont nous avons tous
entendu parler a encore un long chemin devant lui avant d’être au point, et ne
fait que réduire sans éliminer les émissions toxiques.
Brûler du charbon provoque plus de pollution que n’importe quelle autre énergie
fossile et est un des principaux contributeurs au réchauffement climatique et
émettant une quantité énorme de dioxyde de carbone, mais aussi du pire des gaz
à effet de serre, le méthane, dans l’air.
Les habitant de Nua Khlong à Krabi, le site d’implantation propose, ne peuvent
pas être blâmés de leur mobilisation et leurs protestations contre une telle
usine dans leur voisinage.
Il serait peut-être exagéré de dire que l’environnement naturel intact de Krabi
sera menacé par une telle usine quand on sait que la province dans son ensemble
est dans un état de dégradation depuis des décennies, résultat du développement
‘non durable’ associé au boom du développement de l’industrie du tourisme, des
plantations d’hévéas et de palmier à huile, qui forment la plus grande partie
des paysages ruraux dans le sud.
Le gouvernement a accepté de revoir les rapports d’impact environnemental du
projet, mais maintient que le projet deviendra une réalité d’une manière ou
d’une autre.
Le gouvernement a besoin de repenser sa dévotion dans une technologie aussi
dégoutante et dépassée et de sérieusement trouver des sources d’énergies
alternatives, produire du biogaz à partir de la biomasse des plantations de
palmiers et d’hévéas.
Article original : Phuket Gazette