
Opinion : Eviter le chemin de la ruine
PHUKET : Le chef du parc national de Phi Phi Worapoj Lomlim a annoncé le mois dernier l’interdiction d’accès à la célèbre Maya Bay pour les bateaux de Juin à Septembre afin de soulager et de régénérer les coraux et l’écosystème sous marin.
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Paradoxallement, le chef Worapoj a confirmé que l’accès à Maya Bay sera toujours possible, les bateaux devront mouiller ailleurs et les touristes devront marcher pour atteindre la splendide baie – rendue célèbre grâce au film The Beach.
Dans le film, Maya Bay est représentée comme un eden tropical ou vivent des backpackers en quête d’aventure et d’autonomie sociale sur une île déserte paradisiaque loin des masses de touristes qui détruisent les îles thaïes.
Sombre ironie, ce qui le film nous offre à rêver de la vierge Maya Bay est devenu un exemple parfait de ce que les personnages du film tentent de fuir – une beauté naturelle surexploitée et dégénérée par le tourisme de masse.
Toute mesure prise pour ralentir la destruction des coraux de la baie, et de tous les coraux de Thaïlande, doit être applaudie – mais malheureusement il semble que cette récente décision ne soit que de la poudre (de perlimpinpin) aux yeux. Les récifs coralliens ne se régénèreront pas en quelques mois après des années et des années de surexploitation pour la vanité des tout puissants touristes.
Des mesures drastiques doivent être prises immédiatement afin de créer des ‘opérations touristiques durables’ pour le bien des précieuses îles thaïes, et ce avant de ‘tuer la poule qui nous offre ses oeufs dorés.
Dans un récent article, l’AFP décrit une situation similaire en Equateur et pointe du doigt la gestion du tourisme vers les fameuses Galapagos. Reconnaissant l’importance de préserver ce bout de nature et d’un tourisme durable, le ministre du Tourisme équatorien Enrique Ponce de Leon déclarait “Les Galapagos sont notre bien le plus précieux, et nous devons les protéger… Nous devons être ‘impitoyables’ dans notre protection de l’environnement.”
L’écho est venu du directeur du parc national des Galapagos Walter Bustos, qui déclarait “Les caractéristiques environnementales, sociales et biologiques de cet endroit nous obligent à instaurer des limites, le tourisme doit être gérer en terme d’offre, et non plus de demande”
Une approche drastique en effet… Les autorités thaïes devraient prendre exemple, avant qu’il ne soit trop tard.
Article original : The Phuket News