
Opinion : Du besoin de revoir les lois contre la drogue
PHUKET : Les récentes arrestations réalisées par la police de la Region 8, par exemple l’arrestation de deux hommes en uniformes d’officiers et essayant d’extorquer de l’argent aux familles de deux adolescents trouvés en train de boire de l’extrait de feuilles de krathom, est le dernier exemple en date du besoin de la Thaïlande de reconsidérer et de revoir ses lois ‘draconiennes’ de contrôle de la drogue.
Il pourrait paraitre futile à certain de demander à un gouvernement militaire de prendre de telles mesures, mais en réalité il n’y a jamais eu meilleur moment pour que la Thaïlande agisse en ce sens. Il est toutefois encourageant que le gouvernement actuel soit le premier à avoir considéré la possibilité de telles réformes, mais il est tout aussi décourageant que les effets ne se voient pas venir.
L’administration actuelle a simplement maintenu et étendu les politiques de ses prédécesseurs, les mesures de restrictions horaire de la vente d’alcool, rarement appliquées et très embêtantes, décidées par Thaksin en étant un exemple parfait.
Sous le thème “Redonner la joie de vivre à la population”, pourquoi ne pouvons-nous pas légalement acheter une canette de bière au 7-Eleven entre 14h et 17h?
Malgré le fait d’avoir des lois anti-drogue les plus contraignantes de la planète, la Thaïlande est parvenue au fil des ans à consolider sa réputation internationale comme ‘paradis de la drogue récréative’. C’est un triste fait, mais cette réputation arrive juste derrière une autre triste réputation de destination du tourisme sexuel, bien que les deux aillent souvent de pair.
Des ‘Full Moon Parties’ hallucinogènes et arrosées de drogue à Koh Tao aux petites ‘sois’ de Khaosan Road, à Bangkok, inondées d’héroïne, toute la panoplie des drogues récréatives est bon marché et prête à l’achat.
Le krathom et la marijuana sont des drogues de ‘Catégorie 5’ parmi les plus largement consommées en Thaïlande, après d’autres substances taxées par l’état comme l’alcool ou la caféine. Les deux sont relativement ‘sans dangers’ et présentent des effets médicaux prouvés, fait qui a décidé différents gouvernement du globe à les décriminaliser ou à autoriser leur vente légalement, offrant ainsi des nouvelles sources de revenus.
Mais ici en Thaïlande, ces substances sont deux moyens supplémentaires d’extorsion – et du point de vue des victimes l’important n’est pas que les escrocs soient des officiels ou des imposteurs.
Article original : Phuket Gazette