La famille fait appel de la peine capitale prononcée dans le cadre du meurtre d’un italien à Phuket
PHUKET : Un sénateur italien a fait appel au gouvernement thaï pour qu’il évite la peine capitale prononcée contre Denis Cavatassi, coupable d’avoir commandité l’assassinat de son partenaire commercial, Luciano Butti, à Phuket en 2011.
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Cavatassi a été jugé coupable et condamné à la peine de mort par la Cour Suprême de Thaïlande alors qu’il a toujours clamé son innocence, signale The Italian Insider.
En réponse, une conférence de presse a été organisée mardi par le sénateur Luigi Manconi, le président de la Commission de Défense des Droits de l’Homme, demandant l’annulation de la peine de Cavatassi, précise le rapport.
La famille de Cavatassi étaient présente à cette conférence de presse, ainsi que son ‘équipe juridique’ et le responsable d’Amnesty International italie.
Butti et Cavatassi géraient ensemble le restaurant Ciao Bella à Koh Phi Phi. La police pense que le mobile du crime seraient le détournement de B9 millions par M. Butti.
Cavatassi, cependant, n’a cessé de clamer son innocence.
“Cavatassi a été arrêté en 2011 avec trois autres personnes, puis relâché peu après sous caution. La famille a toujours répété qu’il aurait pu quitter le pays” rapporte The Italian Insider.
“Il a ensuite été arrêté après les accusations d’un thaï, manager du restaurant, disant qu’il s’était vanté des larges sommes d’argent dont disposaient les deux partenaires. Cavatassi a encore maintenu qu’il n’avait jamais reçu un procès juste et équitable” poursuit le rapport.
M. Butti a été abattu sur son scooter à 22h le 15 Mars.
Son corps a été découvert à 200 metres de l’entrée de Bang Pae Waterfall.
Cinq jours plus tard, le 20 Mars, la police avait arrêté Cavatassi et trois autres personnes : Prasong Yongkit, Somchai Kasuk et Ratchanon Sawaree, trois thaïs.
Lors de la conférence de presse, la police a indiqué que Cavatassi leur avait dit que M. Butti avait détourné B9 millions des caisse de l’entreprise.
Ne parvenant pas à récupérer l’argent, la police pense que Cavatassi a versé B150,000 à Prasong, qui avait travaillé dans le restaurant pendant neuf ans, pour qu’il assassine M. Butti.
Prasong a indiqué à la presse que M. Butti était un patron détestable, il arnaquait énormement de monde et il “ruinait” la Thaïlande.
Prasong a contacté Polawat Jongrak pour arranger le coup. Ce dernier a à son tour engagé quatre autres personnes – Suchat et Eakachai Nimlaor, Ratchanon et Somchai Kasuk.
Mais en Septembre la même année le tireur présumé Suchat Nimlaor et son chauffeur présumé Eakachai Nimlaor n’étaient toujours pas appréhendés.
Des organisations telles qu’Amnesty International font campagne depuis des années pour l’abolition de la peine de mort en Thaïlande, et estime qu’environ 450 détenus du pays sont dans le couloir de la mort, rappelle The Italian Insider.
Cependant, les autorités thaïes observent un moratoire de facto sur la peine de mort depuis 2009, date de la dernière exécution dans le pays, signale t il.
The Phuket News rappelle qu’habituellement la justice thaïe commue les peines capitales à des peines de prison à vie lorsque l’accusé plaide coupable des charges qui lui sont reprochées.
Ce n’est visiblement pas le cas dans l’affaire Cavatassi.
The Phuket News indique également qu’il reste à confirmer si les avocats de Cavatassi ont épuisé tous les recours légaux possibles.
Article original : The Phuket News