THAÏLANDE : Face au tollé concernant le procédé électoral douteux et le problème du décompte des votes, la Commission Électorale a reçu les avertissements des observateurs nationaux et internationaux qui lui demandent de rapidement résoudre cette crise en dissipant les doutes exprimés afin de prévenir l’escalade des problèmes politiques et de possibles conflits.

Lors de la publication hier à Bangkok d’un rapport partiel réalisé par le Réseau Asiatique pour des Élections Libres (ANFREL), Amael Vier a déclaré que les élections ne répondaient pas aux normes internationales en terme d’impartialité et de transparence.

Il indique que bien que les observateurs de l’ANFREL aient indiqué que le scrutin se soit déroulé sans difficultés, ces derniers ont relevé plusieurs erreurs fondamentales qui pourraient coûté la confiance de la population et invalider les résultats de l’élection.

Les observateurs ont assisté au scrutin dans 492 bureaux de vote de 30 provinces dès l’ouverture des bureaux jusqu’au décompte des voix.

Il déclare que les plus graves erreurs concernent les règles trop restrictives appliquées à la validité des bulletin, un manque d’information et d’accompagnement des électeurs qui a contribuer à dénombrer le nombre inhabituellement élevé de 2.8 millions de bulletins de vote nuls, le manque d’implication des intervenants et des règles injustes qui ont fait pencher le compte en faveur des parties pro junte.

Chiewpirun Chaoon, coordinateur auprès de We Watch Network, un groupe local d’observateurs, a indiqué avoir reçu plus de 2,000 signalements de fraude électorale et d’autres problèmes de la par de ses volontaires.

“Nos 4,000 volontaire dans tout le pays ont assisté à de nombreux ‘cas de comportements et de procédures suspectes’ de la par de la EC et des officiels locaux” dit Chiewpirun.

“Les volontaires n'étaient pas autorisés à accéder à certains bureaux de vote pour assister au scrutin, ce qui pose un vrai problème de transparence de ce scrutin.”

En raison de ces problèmes, M. Vier a suggéré que la EC réponde immédiatement de ces erreurs et dissipe tout soupçon en rendant le processus électoral transparent et en publiant les résultats officiels aussi rapidement que possible.

“Le manque de transparence et de coopération entre la EC et les autres intervenants du processus électoral a gravement limité la communication des informations, provoquant la méfiance envers le processus électoral et les institutions” dit M. Vier.

De son côté, Maja Kocijancic, porte parole du Département des Affaires Etrangères et de la Sécurité Politique de l’Union Européenne, a félicité la Thaïlande pour avoir tenu avec succès ses premières élections depuis 2011, demandant cependant aux autorités d’annoncer rapidement les résultats de l’élection.

Source : The Nation

Article original : Pratch Rujivanarom / the Thaiger & The Nation