Banqueroute : La construction du Provincial Hall au point mort, une ‘mauvaise gestion financière’ en cause
PHUKET : La construction du nouveau Provincial Hall de Phuket, un budget de B450 millions, est au point mort, le principal promoteur n’ayant plus les fonds pour terminer sa port du projet.
Construction, Economie,
La carcasse du bâtiment en impose au sud de Phuket Town, projetant son immense ombre sur Suan Luang, le Parc Rama IX.
Le promoteur, Chun Eaw Co Ltd, a déjà été prolongé à deux reprises. La première après la date limite des neuf mois accordés au projet, le 29 Mai dernier, le projet avait été repoussé de six mois à cause d’une pénurie d’ouvriers rencontrée par la compagnie.
Puis la compagnie a eu droit à une nouvelle extension jusqu’au 26 Novembre. Cette date limite atteinte sans le moindre progrès réalisé, la compagnie s’est vue signifier jusqu’au mois suivant – aucune date précise spécifiée – pour achever la construction.
Puis, et enfin, Chun Eaw Co Ltd sera redevables de pénalités de B449,000 par jour de retard, comme l’a promis Thawee Homhuan du Bureau Provincial des Travaux Publics, en charge de superviser le projet.
M. Thawee a mystérieusement déclaré la construction “très lente”, tout en admettant que la construction du Provincial Hall en était toujours à 70%, soit le même pourcentage de finition que ce qui avait été annoncé en Juin dernier.
Cependant, il a avoué “A ce rythme il ne sera probablement pas terminé pour la date limite fixée en Février”
“Passé Février 2018, la compagnie devra payer B450,000 (de pénalités) par jour de retard. Ils devront payer et alors le contrat pourra peut être s'achever.
“Il n’y aura aucune autre prolongation accordée à cette compagnie.
J’enverrai une requête au gouverneur de Phuket Norraphat Plodthong pour qu’il considère l’annulation du contrat en cours afin que nous trouvions une autre compagnie avec qui traiter” explique M. Thawee.
“Mais nous avons besoin de l’aval du gouverneur pour annuler le contrat” ajoute t il.
La manière dont Chun Eaw Co Ltd a perdu toute sa trésorerie reste un mystère, surtout dans le cadre d’un contrat avec le gouvernement, puisque la loi exige que le gouvernement débloque le budget à la compagnie désignée afin qu’elle réalise le projet comme le veut le contrat.
“La compagnie, Chun Eaw Co Ltd, est très lente. Elle a des problèmes de gestion financière” dit M. Thawee.
“Le budget déjà dépensé est approximativement de B280 millions. Il reste B170 millions que la compagnie obtiendra lorsque le projet sera terminé. Leur investissement n’est pas suffisant” signale M. Thawee.
“Il reste environ B170 millions, qui seront attribués à la nouvelle compagnie, s’il y en a une, pour terminer le projet” ajoute t il.
“La Phase 2, comprend le parking, les salles de réunions et le mobilier, dispose d’un budget séparé de B300 millions accordé par le ministère de l’intérieur” poursuit M. Thawee.
“Les travaux de la Phase 2 débuteront en Janvier. En parralèle nous pressons Chun Eaw Co Ltd” indique t il.
Mais M. Thawee n’a pas confirmé quelle proportion des B280 millions avait déjà été dépensée par Chun Eaw Co Ltd pour la construction.
Land Architect Co Ltd a été choisie pour réaliser la Phase 2, précise t il, sans indiquer si la Phase 2 pouvait débuter si Chun Eaw ne terminait pas sa partie du projet – et si ce n’est pas le cas, pourquoi la Pase n’avait pas déjà commencé.
Le manager du projet de Chun Eaw, Karist Rabjaeng, a indiqué que le problème était une mauvaise gestion financière de la société.
“A la fin du mois, nous n’avons plus d’argent pour acheter les matériaux ou pour payer les salaires” dit M. Karist.
“Nous cherchons des investissements pour résoudre ces problèmes” ajoute t il, sans préciser quel investisseur mettrait des fonds dans un projet gouvernemental qui ne dégage aucun profit.
“Par ailleurs, nous avons perdu beaucoup d’ouvrier lors du changement de la loi sur le travail en Juin, et cela a ralenti la construction” indique M. Karist, probablement la réelle raison de l’incapacité de la compagnie à réaliser le projet.
Le seul changement apporté par la loi sur le travail, en Juin dernier, et constaté par The Phuket News, ont été les interventions contre les travailleurs migrants illégaux, et l’incitation du gouvernement aux employeurs à légaliser leur main d’oeuvre étrangère.
Article original : Shela Riva / The Phuket News