Ça s’en va, et ça revient
PHUKET : Le rassemblement des sea gypsies a Rawai Beach dimanche dernier a créé un rare moment d’honnêteté parmi les officiels de Phuket, qui avouent ne pas connaitre suffisamment les problèmes que rencontrent les populations indigènes de l’ile.
Opinion,
Le fait que le vice-gouverneur Snith Sriwihok ait été suffisamment honnête d’annoncer qu’il était présent uniquement pour apprendre et non pas pour exprimer une opinion, et qu’il était là pour pouvoir rapporter au gouverneur Chockchai Dejamornthan ce que les sea gypsies avaient à dire parle de lui-même. Rarement Phuket n’avait vu un tel aveu d’officiels haut placés, bien qu’il s’agisse d’un sujet qui a fait la une des quotidiens du monde entier.
Pour dire la vérité, ce n’est pas de leur faute. Le changement annuel de gouverneur et d’autre officiels de haut rang, pratique en Octobre dans tout le pays a pour but d’assurer qu’aucun officiel provincial ne reste trop longtemps dans la même province et puisse développer son réseau.
L’aspect pénalisant est qu’en Octobre un nouveau gouverneur arrive à Phuket, avec ses vice gouverneurs, et que tous n’ont à peu près aucune idée de l’ensemble des problèmes et des enjeux de l’ile, ni même de leur longue histoire. Ils n’en savent simplement pas assez pour proposer une solution efficace.
Ce n’est pas une excuse concernant les tentatives de résolutions des problèmes une fois qu’ils en ont connaissance, mais au moins ils veulent connaitre et comprendre ces problèmes avant d’imposer une ‘solution’ dont personne ne veut.
Le même système de transfert est pratiqué par la police royale thaïe, mais des recherches plus approfondies révèlent que ce n’est pas vraiment vrai. En tout cas à Phuket, ils ne se retrouvent jamais très loin de cette ile charitable – et s’ils sont amenés à partir, ils reviennent rapidement.
Policier natif de Phuket, le major général Chalit Tintanee, promu il y a des années d’adjoint a surintendant de la police de Chalong, a été muté à Phuket Town puis dans le district de Tukuapa, qui comprend Khao Lak, et a ensuite été nommé chef de la police de Phang Nga. Il est maintenant de retour sur l’ile comme commandant adjoint de la police de la Region 8.
La liste des policiers de Phuket transférés et de retour sur l’ile est longue.
Le colonel Aroon Kaewwatee, qui était auparavant chef de la police de Thung Thong Police (maintenant Kathu), a été muté a Phang Nga en tant que chef de la police de Takua Pa, et est maintenant revenu sur l’ile en tant que commandant adjoint en charge des enquêtes de la police de la Region 8.
Tout comme lui, l’ancien chef de la police de Chalong le colonel Krittapas Dechintarasorn a été promu surintendant de la police de Takua Pa lors de son dernier transfert, alors que l’ancien chef de la police de Patong le colonel Jirapat Pochanapan a été promu surintendant de la police de Phang Nga Town.
Même le major général Decha Budnampeth, qui servait il y a 10 ans comme commandant adjoint de la police provinciale de Phuket, avait lui aussi été transféré a Phang Nga puis était revenu à Phuket pour devenir le premier commandant de la police de la Region 8 – qui se trouvait à Surat Thani avant de s’installer dans leurs tout nouveaux locaux à 169 millions de baths, sur un terrain de 185 rai à Mai Khao car “Phuket est une ile très touristique ”.
L’efficacité de ces transferts au sein de la police est une question de point de vue.
Mais tout ceci nous amène à une question simple : Qu’est ce qui est le pire ? Conserver ces gens à Phuket assez longtemps pour qu’ils soient amenés à profiter de leur position, ou continuer ces transferts pour qu’ils aient une expérience limitée des problèmes à résoudre et être sur qu’ils ne seront pas là suffisamment longtemps pour être tenus responsables après être partis depuis longtemps ?
En regard des exemples cites, votre opinion compte autant que la nôtre.
Article original : The Phuket News