Opinion : Recevoir le message cinq sur cinq
PHUKET : L’ordre vendredi de fermeture du club Maldives, à Phuket Town, pendant cinq ans établi une nouvelle référence pour les établissements de divertissement de Phuket, et montre à quel point la punition peut être sévère si les officiels décident de s’occuper de votre établissement.
Ayons tout de même un peu de sympathie pour la responsable du Maldives, Mme Mintra Yindamnoon, mais juste un peu.
Entre l’ordre de fermeture du Maldives pour cinq ans et l’ordre de fermeture du H2O pour 30 jours, la seule différence est que le Maldives comptait des mineurs dans son établissement. Pour être clair, ce n’est pas bien et ça doit être sanctionné, mais cette infraction coûte à Mme Mintra une fermeture de quatre ans onze mois plus longue que celle du H2O.
Comment justifier cela lorsque d’autres établissements de l'île se sont fait attraper pour les mêmes faits, mais n’ont pas été punis de la même manière.
Gardons aussi à l’esprit que l’établissement n’a pas été condamné pour la plainte la plus évidente : jouer de la musique trop fort après 4h, plainte déposée par le major général Uthai Kawindechathorn, chef de la Police Provinciale de Phetchaburi, qui ne pouvait pas dormir.
Si les officiels de Phuket veulent conserver leurs registres en ordre, pour l’instant la police n’a pas été en mesure d’arrêter et de poursuivre le coupable de la musique trop forte. Elle a juste adopté une approche ‘réaliste’ de l’application de la loi et trouvé quelque chose pour punir le contrevenant, même sans preuves. Maintenant que tout est dit sur quant à ce comportement, les choses semblent beaucoup plus inquiétantes qu’elles ne l’étaient au début. Juridiquement parlant, voilà ce que les défenseurs des droits de l’homme devraient scander.
Ces ordres de fermeture sont également la deuxième affaire dans laquelle le commandant de la Police Provinciale de Phuket, le major général Pornsak Nuannu, a publiquement déclaré avoir donné des ordres précis qui d’une manière ou d’une autre n’ont pas été suivis, ou totalement ignorés.
Le message adressé aux établissements de divertissement a été reçu cinq sur cinq, et il n’est pas de respecter les horaires officiels, de baisser la musique ou de servir des mineurs.
Pour les observateurs, il a été marrant de voir ce qui peut se passer à Phuket quand un officier haut gradé d’une autre province sans intérêt sur place apporte des preuves de ce qui dérange tous les jours les riverains.
Article original : The Phuket News
https://www.thephuketnews.com/phuket-opinion-hearing-the-message-loud-and-clear-79255.php