Pas à vendre : Colère après la tentative de vente d’un terrain de bord de mer appartenant au gouvernement pour la somme de B3.6 milliards
PHUKET : Une publicité en ligne vendant un terrain de bord de mer de la côte ouest de Phuket pour la somme de B3.66 milliards a poussé les officiels à prendre des mesures, le terrain en question étant actuellement occupé illégalement.
Terrain, Propriété, Crime,
La publicité, publiée sur la page Facebook de “224Land” le 18 Avril, est rapidement devenue virale et a atteint la semaine dernière plus de 8,000 partages et près de 4,000 commentaires.
Cependant, l’officiel chargé de l’éviction des squatteurs sur décision de la Cour Suprême du 1er Novembre dernier a indiqué ne pas être informé de la décision de mettre le terrain en vente.
“Il n’est absolument pas à vendre. C’est un terrain public. C’est un espace public accessible à tous, personne ne peut être propriétaire de ce terrain” a déclaré cet officiel – qui a expressément demandé à rester anonyme, et préfère être présenté comme un “représentant du Comité de Justice de Phuket” – à The Phuket News.
“Aucun document ne permet à ce terrain d’être mis en vente, comme l’a déjà confirmé la décision de la Cour Suprême, et personne ne peut faire valoir le moindre droit à travailler sur ce terrain. J’ai fait mes recherches sur la compagnie qui a publié cette annonce, cette information n’est pas fiable” a t il ajouté.
Cet officiel a promis que 224Land serait tenue responsable pour la publication de cette annonce.
“Il n’est pas [légalement] possible de faire de la publicité pour la vente de ce terrain. Ils seront poursuivis tentative de fraude” dit il.
“Le gouverneur de Phuket, les officiels de l’Organisation Administrative (OrBorTor) de Cherng Talay et de l’Armée Royale Thaïe à Phuket ont déjà été informés et enquêteront sur cette affaire” a t il expliqué.
La décision de l’impossibilité de la vente de ce terrain qui se situe sur 178 rais de front de mer des plages de Layan et Leypang prise par la Cour Suprême undeniable. La publicité montre même des cartes du Département Spécial d’Investigation sur lesquelles s’est basée la Cour Suprême lors de sa prise de décision l’an dernier.
Mais, la femme qui a répondu à l’appel de The Phuket News au numéro de téléphone qui accompagne la publicité a déclaré qu’elle avait tous les droits de vendre ce terrain.
“Il est possible de vendre ce terrain avec les documents adéquats. J’ai reçu de nombreux appels de personnes intéressées, mais personne n’a encore acheté” dit elle.
“Peu importe ce que disent les médias ou la population. Je peux vendre ce terrain car les documents dont je dispose le prouvent”
Parmi les images publiées dans cette publicité figure un titre de propriété NorSor, qui autorise l’occupation du terrain, mais pas sa propriété.
Cependant, l’officiel responsable des évictions indiquait à The Phuket News le 30 Avril que le gouverneur de Phuket Norraphat Plodthong lui même devait personnellement superviser la délimitation des terrains d'où les squatteurs doivent être délogés.
Cet officiel a également défendu la lenteur des démarches d’éviction, malgré les déclaration le 2 Novembre du lieutenant colonel Montree Boonyayotin, directeur de la division des Crimes et Contentieux contre l’Environnement et les Ressources Naturelles du DSI, qui jurait d’utiliser la pleine puissance de la loi pour éjecter ces commerces des sites illégaux.
Afin de libérer le terrain de ces occupants, le colonel Montree déclarait “Nous devons coopérer avec les autres services du gouvernement et installer des notices d’information avant de déloger ces personnes du secteur.
“Si elles refusent de quitter le terrain, nous demanderons des mandats d’arrêts afin de pouvoir agir”avertissait il.
“Elles seront envoyées à Bangkok. Si nous avons le moindre mandat d’arrêt, nous demanderons au tribunal que toute libération sous caution soit refusée. Après cela, les officiers pourront prendre des mesures contre toute personne qui empiète sur ce terrain” signalait le colonel Montree.
Interrogé si des délais avaient été fixés pour déloger les squatteurs, l’officiel de l’équipe d’expropriation a simplement répondu “Le plus tôt possible”
Tout comme les évictions et la destruction des installation des commerces de Surin Beach en 2016, la procédure a permis à ces commerces d’opérer illégalement pendant une saison touristique supplémentaire à Layan et Leypang.
Dans le cas de Surin Beach, rien n’avait été fait pour récupérer les profits illégalement acquis par ces commerces installés sur un terrain appartenant à l’état pendant plus d’une dizaine d’années.
De la même manière, rien n’a été dit quant au recouvrement des profits illégaux acquis par l’exploitation de commerces illégaux installés depuis des années sur les terrains du gouvernement sur les plages de Layan et Leypang.
Un reporter de The Phuket News a été intimidé par les commerçants installés sur le terrain dont il est question alors qu’il menait son enquête pour son article. L’incident a été signalé à la police de Cherng Talay.
Article original : The Phuket News