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PHUKET : L’avis de Tippawan Prathummanee, la directrice du Tiger Park qui ouvrira à Phuket à la fin du mois, que de tels parcs où les tigres sont bien traités sont une meilleure solution que les autres alternatives proposées en Thaïlande sera difficile à contredire.
Elle dit que des animaux si importants ne sont pas bien protégés, si jamais ils le sont, dans les parcs nationaux et les forêts de Thaïlande et n’oublie pas de mentionner la panthère noire tuée l’an dernier par le magnat de la construction Premchai Karnasuta et ses cohortes.
L’affaire avait choqué toute la nation, et la condamnation de M. Premchai, alors directeur général de Italian-Thai Development Co Ltd, avait lancé un avertissement clair aux chasseurs et autres braconniers.
Mais combien d’autres grands animaux ont été chassés ou braconnés dans les réserves protégées thaïes sans qu’on en entende jamais parler car personne ne le signale, ou car seuls les criminels savent ce qui s’est passé?
La saisie l’an dernier de 137 tigres “secourus” de “Tiger Temple” (Wat Pa Luangta Bua Yannasampanno) à Kanchanaburi n’est pas là pour aider.
Les officiers du Département des Parcs Nationaux et de la Protection de la Faune et de la Flore (DNP) soupçonnais le temple de trafic et de commerce d’organes et de membres d’animaux sauvages. Et ils n’avaient pas tort. Dans le temple, les officiers avaient au moins 40 petits tigres morts, un ours mort et plusieurs cornes d’animaux. Les corps des petits tigres avaient été retrouvés dans un congélateur. Pire, 86 des 137 tigres “secourus” sont morts de maladies.
Phuket a par ailleurs déjà fait la une des journaux avec des cas répétés d’abus d'éléphants ou encore avec National Geographic qui dénonçait le Zoo de Phuket qui enchaînait un tigre dans un espace exigu.
La vérité est que sans un espace sauvage protégé où les tigres peuvent chasser et se promener librement, l’état de la protection de la faune et de la flore en Thaïlande abandonne les derniers de nos tigres à la merci des impitoyables.
Tant que de telles réserves ne sont pas créées et correctement protégées, les parcs où les tigres sont bien traités semblent une meilleure option que le braconnage des gros félins pour le ‘sport’ ou pour la vente de leurs organes et membres au marché noir.
Mais de tels parcs ne devraient exister qu’à une condition, qu’ils s’occupent réellement des tigres.
A ceux qui sont contre toute forme de confinement d’une espèce animale protégée, les conseils de National Geographic sont avisés : utilisez les réseaux sociaux pour signaler le manque d’éthique ou féliciter les bons comportements, et votez avec votre porte monnaie – si vous êtes contre la manière dont un établissement traite les animaux, alors ne dépensez pas votre argent.
Article original : The Phuket News